Un député redoute un autre drame à la Côte d’Ivoire et invite Bédié et à Ouattara à un tête-à-tête

Le député de Daoukro et N’gattakro communes et sous-préfectures, Olivier Akoto n’apprécie pas le ton du débat politique qui s’anime sur les réseaux sociaux, au sujet des divergences au sein du Rassemblement des Houphouëstistes (Rhdp). L’élu de la nation redoute un autre drame qui se prépare contre la stabilité de la Côte d’Ivoire.

C’est pourquoi, depuis la place publique d’Anoumabo, village situé à 5 km de Daoukro, il a lancé un appel pressant, le dimanche 8 juillet 2018, aux présidents Bédié et Ouattara, afin que ces deux leaders se retrouvent à un tête-à-tête pour conjurer le mauvais sort. L’honorable Akoto se sent interpellé, en effet, par les invectives et la bataille rangée à laquelle se livrent des internautes contre ces deux leaders, figures de proue de la coalition au pouvoir. Aussi, a-t-il décidé d’appeler à l’apaisement, profitant d’une cérémonie à laquelle il a pris part, pour lancer une exhortation à la responsabilité à tous ceux qui s’agitent sur la toile. « Je lance un message aux internautes. Je leur demande d’avoir le sens de la responsabilité en tenant compte qu’en Afrique, on n’insulte pas le plus âgé. Le président Bédié est une icône, un repère. Dieu seul sait ce qu’il a apporté à la Côte d’Ivoire. On peut être divergents sur des opinions politiques mais de grâce, il faut éviter d’insulter, de porter des propos qui peuvent toucher l’intimité, l’honorabilité des présidents Bédié et Ouattara », a indiqué l’honorable Olivier Akoto.

Le député de Daoukro demande à tous ceux qui vont sur les réseaux sociaux de créer des conditions d’apaisement, de débats constructifs et non d’injures. « Les jeunes Ivoiriens que nous sommes, nous sommes des jeunes consciencieux, mâtures. Nous n’avons pas besoin d’insulter qui que ce soit. Nous n’avons pas besoin d’insulter ni le président Bédié ni le président Ouattara parce que ce sont des personnalités de premier plan», a dit le porte-parole du groupe parlementaire du Pdci-Rda.

Face à la population sortie massivement l’écouter, le commissaire général du Festival international de Daoukro (Ficad) a encouragé la chefferie et félicité la population qui n’a pas attendu les moyens de l’Etat pour doter le village de deux groupes scolaires. Toutefois, il a souhaité que l’Etat, la mairie et le Conseil général prennent en main la construction d’une nouvelle école primaire que sollicitent les habitants. Car, a-t-il souligné, il est important d’apporter une bouffée d’oxygène, une lueur d’espoir à la population d’Anoumabo.

C’est pour donner le ton que l’honorable Akoto dit avoir fait le déplacement. Aussi, a-t-il fait don de cinq tonnes de ciment, une bâche, 20 chaises, une brouette, un jeu de maillots et un ballon à la population.

Le député a saisi l’occasion pour lancer un appel aux bonnes volontés et à tous les cadres de Daoukro afin qu’ils apportent leurs contributions au bien-être des parents. Et cela sans calcul politique, car, soulignera-t-il, le développement n’a pas de couleur politique. « N’attendons pas la veille des élections pour venir en aide à nos parents », a interpellé le Commissaire général du Ficad.

L’élu a profité de la même occasion pour interpeller l’opinion nationale, les autorités sur le phénomène d’orpaillage clandestin. Un fléau qui, selon lui, crée la psychose dans toute la région de l’Iffou. Il a sensibilisé les jeunes filles sur les grossesses non désirées et leur a conseillé de tout mettre en œuvre pour reprendre le chemin des classes, après ces vacances scolaires, sans être enceintes.