Le 20 février 2016, Facebook et YouTube se faisaient l’écho de la mort de Yacou le Chinois, tué le matin même. Les jours suivants, la presse écrite ivoirienne relayait à son tour l’information. Gravement blessé au poumon lors d’un échange de tirs entre détenus et gardes pénitentiaires dans la cour de la prison, il a finalement été achevé d’une balle dans la tête. La énième mutinerie à laquelle ce dernier vient de participer à la Maison d’arrêt et de correction d’Abidjan (MACA) signe la fin de son règne sur la prison.
De son vrai nom Yacouba Coulibaly, Yacou le Chinois reçoit son sobriquet en raison de ses yeux légèrement bridés. Condamné à une première peine de prison en 2010 pour vol aggravé, il s’évade rapidement. L’année suivante, il s’engage au plus fort de la crise postélectorale dans les FRCI, les forces loyales à Alassane Ouattara, l’actuel président. Il reprend alors les braquages et les agressions à Abidjan. Il est à nouveau arrêté en 2011, condamné à vingt ans d’emprisonnement, et retourne à la MACA, désormais rénovée. Affecté au bâtiment C, celui des longues peines, et auréolé d’une solide réputation, il devient le chef du « gouvernement » interne de la prison.
C’est aussi grâce à ses liens avec le pouvoir ivoirien qu’il parvient à imposer son autorité dans l’établissement. Différentes sources s’accordent pour dire qu’il avait pour mission de surveiller les détenus pro-Gbagbo. D’ailleurs, de nombreux meurtres de détenus lui seraient imputés ainsi qu’à ses éléments.
Lemonde.fr
0 Commentaires
Participer à la Discussion
Commentez cet article
Auteur
Commentaire :