Loin de porter le doigt accusateur sur qui que ce soit, le ministre a tenu à donner les raisons de sa visite. « Le sens de ma démarche est que nul n’a le droit de vivre heureux tout seul. En quittant ce lieu, j’aurai des remords parce qu’un jour j’aurai à rendre compte à mon Dieu. Je voudrais que nous recherchions ensemble des solutions durables. Je ne suis pas là pour invectiver qui que ce soit. Ce dont il est question, c’est que ma présence augure des solutions ».
Siandou Fofana a, au nom du gouvernement dit son désarroi. « Je sais que vous vivez dans une situation malheureuse que nous déplorons tous. Ce n’est pas de gaité de cœur que nous constatons que nos concitoyens vivent ces moments difficiles à la suite de la destruction de leurs différents lieux de vie. (...) Au nom du gouvernement de Côte d’Ivoire, je tiens à vous dire notre profonde affliction et notre désarroi face à une situation qui s’est présentée à vous de façon inattendue ». Promettant payer la caution de 100 familles pour un logement décent, le ministre a donné sa parole aux populations de faire en sorte qu’ils aient droit aux réparations de tous les préjudices commis lors de ce déguerpissement. «Vous n’êtes pas seuls. Nous sommes tous à vos côtés » a-t-il conclu.
Karamoko Bandé, porte-parole des déguerpis, après son chapelet de doléances, a demandé au ministre de prendre les dispositions nécessaires pour que toute la lumière soit vraiment faite sur ce déguerpissement.
Rappelons que depuis le début de la semaine, des vidéos ont circulé sur les réseaux sociaux sur les conséquences du déguerpissement d’une partie du quartier ‘’Abattoir’’ de Port-Bouët par le District autonome d’Abidjan.
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