Bouaflé a vécu, comme dans d'autres villes du pays, la furia des élèves qui ont délogé violemment leurs camarades en guise de protestations contre la grève qui paralyse l'enseignement public.
La crise qui perturbe l’école ivoirienne depuis plus d’un mois s’est ravivée ce mardi 19 mars 2019 dans la région de la Marahoué. Bouaflé, la capitale de la région a été témoin de scènes de violence aggravées. Selon nos sources sur place, les élèves du groupe scolaire primaire DEHITA et Biaka Boda situé non loin du lycée moderne et la préfecture de Bouaflé, ont été délogés par certains de leurs camarades. «Les perturbations ont repris. Les élèves ont été délogés à coups de bouteilles et de bâtons avec une rare violence. Ils ont dû être libérés pour éviter le pire », apprend-on.
La colère des élèves des établissements publics a pris une toute autre tournure. C’est par des jets de pierres que les visiteurs du jour ont délogé les élèves des établissements susmentionnés qui suivaient assidument les cours. C’est donc paniqués que les jeunes gens ont quitté précipitamment les classes pour se mettre à l’abri. Dans la confusion totale, les cours ont été arrêtés et les élèves renvoyés chez eux. Les assaillants ont, quant à eux, continué sur leur lancée, en jetant leur dévolu sur leurs camarades du collège privé Notre Dame Bandama. « Nous étions en train de suivre le cours de Mathématiques quant à notre grande surprise, des cailloux ont commencé à pleuvoir sur nous. Nous nous sommes refugiés sous les bancs. Mais, cela n’a pas calmé les ardeurs des assaillants. Après le cafouillage, nous rentrons à la maison comme nos éducateurs et nos professeurs nous l’ont demandé. Il n’y a pas de cours jusqu’à nouvel ordre », a relevé O.P, un élève de Terminale.
Celui-ci a indiqué, par ailleurs, que depuis le premier jour de grève, les élèves des lycées publics de la commune de Bouaflé, tels que les lycées modernes 1 et 2, sillonnent les établissements privés pour déloger leurs camarades. Comme cela a été le cas également ce matin, en début de matinée. Ce mouvement se poursuit sans que les policiers et les gendarmes ne puissent mettre un terme. Provoquant la psychose au sein des parents d’élèves, des apprenants et d’autres couches de la population.
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