Jean Louis Billon, ministre ivoirien du Commerce, a mené une réflexion sur la situation démographique en Côte d’Ivoire. Sur son site internet jeanlouisbillon.net, il a publié sa pensée sur la question qu’il juge «cruciale pour notre pays».
Intitulé «l’aménagement du territoire, une réponse à la croissance démographique», la réflexion du ministre ivoirien expose les dures réalités de la croissance de la population ivoirienne mais qui peuvent être des atouts si elles sont bien traitées.
«Aujourd’hui, la croissance démographique de la Côte d’Ivoire est de 2,6%. Cela signifie que notre population sera de près de 50 millions d’habitants en 2050 alors qu’elle était d’environ 4 millions dans les années 1960. La dynamique formidable dans laquelle nous sommes permet à la Côte d’Ivoire de bénéficier du dividende démographique, si nous faisons les bons choix dès maintenant», affirme Billon.
Pour le ministre, la hausse de la population active que suscite cette croissance démographique est une occasion unique pour booster notre croissance qui est déjà à un niveau élevé. «Les effets positifs d’une augmentation de la population active sont nombreux. L’épargne disponible s’accroit, il y a plus d’efficience et plus d’innovation, pour ne citer que quelques-uns des avantages», écrit-il.
Dans sa réflexion, le ministre ivoirien s’est attardé sur l’aménagement du territoire. «En effet cet outil de planification publique est essentiel dans le contexte ivoirien car nous connaissons une urbanisation rapide parallèle à la croissance démographique», dit l’industriel. Il estime qu’il est primordial de s’assurer que la population active trouve un emploi non loin de chez eux.
«Sans ça, nous connaitrons des déplacements massifs de travailleurs vers les zones urbaines ayant davantage d’opportunité», avertit-il. «Clairement, nous devons changer de paradigme. Aujourd’hui, 49,7% de la population vit en milieu urbain, dont 19,4 % à Abidjan. Si les populations se concentrent à Abidjan, c’est pour une raison simple : Abidjan abrite l’essentiel des activités économiques.»
Comme solutions, le membre du gouvernement fait une proposition. «Sans affaiblir Abidjan pour renforcer d’autres villes, nous devons multiplier les pôles d’excellence. Par l’aménagement du territoire, nous devons permettre aux autres villes d’avoir un rayonnement au moins égal à Abidjan», recommande Jean Louis Billon, le ministre ivoirien du Commerce.
César DJEDJE MEL
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