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Kelechi Nwakali: "les problèmes de visa ont failli détruire ma carrière"

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Kelechi Nwakali: "les problèmes de visa ont failli détruire ma carrière"
 Une lumière semble briller au bout du tunnel pour le joueur Nigérian Kelechi Nwakali, qui tente de remettre sa carrière sur les rails avec l'équipe espagnole de Huesca.

Le jeune homme de 22 ans a été remplacé à la 63e minute du match nul 1-1 qui a opposé dimanche Huesca à Villareal. Le match marquait le coup d'envoi de la nouvelle saison de la Liga.

Nwakali, qui a été élu le meilleur joueur du tournoi lors de la Coupe du monde des moins de 17 ans en 2015, a passé beaucoup de temps depuis août 2018 à se débattre avec des problèmes de visa.

Des problèmes administratifs et son faible temps de jeu pendant son prêt au club portugais de Porto ont porté un coup dur à son moral.
"Il fut un temps où je doutais de moi, je me demandais si j'étais toujours à la hauteur. C'était difficile mentalement pour moi, mais ma décision était prise, que je devais partir", déclare-t-il à BBC Sport Africa.

Il a obtenu un transfert d'Arsenal à Huesca en août 2019, mais une fois de plus, sa situation administrative l'a empêché de jouer.
Il a été contraint de passer les six premiers mois de son contrat au Nigeria, incapable de jouer, le temps d'obtenir les papiers dont il avait besoin.

Certains au Nigeria l'ont accusé de "passer plus de temps à poster des photos sur les réseaux sociaux qu'à jouer au football".

"C'était difficile mentalement de ne pas jouer pendant un an, alors traverser tout cela et trouver sur Internet des commentaires disant que je me promenais, c'était blessant, j'étais vexé. Beaucoup de fans nigérians avaient l'impression que j'étais juste là au Nigeria à ne rien faire", explique-t-il.

Ses problèmes de papiers ont finalement été résolus en janvier et lui ont permis de jouer les cinq derniers matchs de la saison à Huesca. Le club vient d'être promu en Liga.

"C'est un nouveau départ, j'ai eu des hauts et des bas, mais c'est le moment d'arranger les choses, c'est le moment de remettre les choses sur les rails", insiste-t-il.

"Au fur et à mesure que la saison avance, je crois que je vais jouer davantage, en ce moment je joue aussi en tant que numéro 4, l'entraîneur essaie de voir tous les postes sur lesquels il peut me mettre en avant", dit-il.

"Je peux jouer en tant que numéro 10, 8 et 4 et je crois que c'est un grand avantage pour moi et je peux toujours aider l'équipe", ajoute-t-il.

En raison de l'absence d'un permis de travail lui permettant de jouer au football au Royaume-Uni, Arsenal a envoyé Nwakali en prêt à trois reprises pendant la durée de son contrat de cinq ans, la dernière fois avec le FC Porto en 2018.

Deux mois après son arrivée à Porto, une bataille bureaucratique afin d'obtenir son visa l'a bloqué au Nigeria, après qu'un voyage pour jouer avec son équipe nationale se soit transformé en cauchemar.

Gernot Rohr avait appelé le joueur à rejoindre l'équipe du Nigeria pour affronter les Seychelles lors d'un match de qualification pour la Coupe d'Afrique des Nations 2019 et d'un match amical contre le Libéria.

"Je n'avais pas de carte de résident portugais, elle n'était pas prête avant mon départ, mais j'ai dû me rendre à ce match car c'était ma première convocation officielle avec les Super Eagles et après avoir été bloqué au Nigeria pendant trois mois", raconte-t-il.

"Il a été difficile d'obtenir un visa pour le Portugal, je n'ai pas pu intégrer mon club pendant trois mois et à la fin de la saison, personne ne voulait me prendre car je n'avais pas joué. J'ai appris une leçon : il est important d'être performant dans son club d'abord, l'équipe nationale est importante, mais je dois prendre des décisions importantes, qui favoriseront ma carrière sur le long terme et je n'ai pas pris la bonne option au bon moment", soutien Nwakali.

Le milieu de terrain a qualifié cette décision d'"erreur", qui l'a également conduit à se séparer de l'agent qui le représentait depuis qu'il avait atteint la célébrité.

"Je regrette d'avoir fait ce choix, c'était une erreur de ma part et de celle de l'agent", a-t-il admis.

"L'agent gérait beaucoup de joueurs et j'avais besoin d'être avec quelqu'un qui a mes intérêts à cœur et qui peut se concentrer sur moi", explique Nwakali.

"On m'a dit, lorsque j'ai déménagé, que je m'entraînerais et jouerais avec l'équipe première et qu'il y avait une option d'achat. Mais après trois mois d'entraînement avec l'équipe première, ma place n'est toujours pas sûre".

Signé à Arsenal à l'âge de seulement 16 ans après un coup de fil l'ancien manager du club, Arsène Wenger, Nwakali a confirmé son potentiel en remportant le prix du meilleur joueur de la Coupe du monde des moins de 17 ans en 2015. Il était alors le capitaine du Nigeria.

Le gros contrat lui donne alors une longueur d'avance sur les autres joueurs de sa génération, mais ses mésaventures ont causé un retard dans la carrière du milieu de terrain qui doit rattraper certains de ses ex-coéquipiers.

Victor Osimhen et Samuel Chukwueze, qui ont remporté le Soulier d'or, connaissent désormais tous deux le succès.

Osimhen, 21 ans, malgré ses difficultés de début carrière à Wolfsburg, est devenu l'un des joueurs les plus chers d'Afrique lorsqu'il a rejoint l'équipe italienne de Naples en provenance de Lille en juillet.

Quant à Chukwueze, 21 ans également, il a passé une saison en première division avec le club de Villareal, en Liga.

Le duo a également fait partie de l'équipe qui a remporté le bronze pour le Nigeria lors de la Coupe d'Afrique des Nations 2019 en Égypte.

"Je me sentais mal que les choses ne se passent pas comme je le voulais et comme je l'avais prévu, mais je n'ai jamais souffert de voir mes collègues bien s'en sortir", souligne-t-il.

"Je parle toujours à Victor et à Samuel, j'appelle toujours pour prendre de leurs nouvelles, même si cela ne marche pas comme je le voudrais pour moi, mais c'est la vie, je crois qu'avec le temps tout va s'arranger, et si ce n'est pas le cas, tant pis", ajoute-t-il.

"J'ai compris que les gens veulent toujours que tout aille vite et bien, mais la vie est faite de hauts et de bas, parfois nous devons juste faire taire nos sentiments humains et nous soutenir les uns les autres quand les choses ne vont pas bien", dit Nwakali.
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