La nouvelle maire de Rome, Virginia Raggi, a annoncé ce mercredi 21 septembre qu'elle ne soutiendrait pas la candidature de la capitale italienne à l'organisation des Jeux Olympiques de 2024, ce qui signifie le retrait du dossier romain. Virginia Raggi, élue en juin 2016 à la tête de la mairie de Rome, avait annoncé durant sa campagne que la priorité de la ville ne serait pas d’organiser les Jeux OIympiques, elle a tenu sa promesse.
Rome, ville surendettée
Virginia Raggi, issue du parti populiste, le Mouvement 5 étoiles, a définitivement enterré la candidature de la capitale italienne à l'organisation des JO-2024: « Il est irresponsable de dire oui à cette candidature. Non aux Jeux du béton! Absolument non! Non aux cathédrales dans le désert », a affirmé Mme Raggi lors d'une conférence de presse plus de trois mois après son arrivée à la mairie. « Nous n'hypothéquerons pas l'avenir de cette ville », a-t-elle précisé, avant de rajouter que les Jeux Olympiques sont « une sorte de rêve qui se transforme en cauchemar » pour les habitants. Il faut aussi rappeler que la maire a d’autres priorités, car la dette de la ville italienne s'élève déjà à 13 milliards d'euros.
D’ailleurs, le sport pèse énormément dans cette balance, car Rome n'a pas encore fini de rembourser les emprunts liés aux JO de 1960 et vient à peine de payer les dernières traites pour le Mondial de football de 1990. De mauvais souvenirs dont veut se passer Virginia Raggi.
Retrait de la candidature
Sans le soutien de la mairie de Rome, le Comité olympique italien n’a pas d’autres solutions si ce n’est le retrait de la candidature comme l’avait expliqué son président, Giovanni Malago, sur les réseaux sociaux: « Nous perdons une occasion incroyable pour Rome et pour l'Italie ». Giovani Malago a tout fait pour rassurer Virginia Raggi, rappelant à plusieurs reprises que le projet devait être « à coût zéro » pour la ville. Le budget, évalué à 5,3 milliards d'euros, devait être entièrement à la charge du Comité olympique, des sponsors et de l'État italien. Ce retrait n’est pas du goût du chef du gouvernement italien, Matteo Renzi, qui soutenait également la candidature de Rome : « Dire non à une grande occasion de développement et d'emplois pour l'Italie est une erreur. Et le faire pour diverses raisons internes à son propre parti n'est pas seulement une erreur: c'est un geste triste et cynique ».
Une déclaration qui était également une attaque à Virginia Raggi qui a du mal à s'imposer à la mairie de Rome et qui n'a toujours pas réussi à constituer son équipe. Cette histoire n’est qu’un bis repetita pour les Italiens, car en 2011 le Comité olympique transalpin avait déjà renoncé à une précédente candidature pour les JO 2020. Le chef du gouvernement de l'époque, Mario Monti, avait estimé que l’Italie, alors en pleine crise budgétaire, n'avait pas les moyens de les organiser.
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