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Corée du Sud : les Tatoueurs Clandestins sortent de l'Ombre après des Années de Lutte

Auteur: Ivoirematin

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Corée du Sud : les Tatoueurs Clandestins sortent de l'Ombre après des Années de Lutte

Pendant plus de trois décennies en Corée du Sud, les professionnels du tatouage non issus du corps médical ont opéré sous la menace de sanctions sévères, allant jusqu'à cinq ans d'emprisonnement ou une amende de 50 millions de wons (environ 50 000 dollars).

Toutefois, ce cadre légal rigide, qui classait le tatouage comme un acte médical réservé aux médecins, touche à sa fin. Après un long combat, une nouvelle réglementation a été adoptée le mois dernier, ouvrant la voie à la reconnaissance légale de la profession. Son entrée en vigueur est prévue d'ici deux ans, le temps de mettre en place les licences professionnelles et les formations sanitaires nécessaires.

Jusqu'à présent, des milliers de tatoueurs, estimés à environ 350 000 en 2021 selon le ministère de la Santé et des Affaires sociales, travaillaient dans la plus totale clandestinité, certains ayant acquis une grande notoriété via les réseaux sociaux malgré l'illégalité.

Le documentaire "Angels", réalisé par Hicham Touili-Idrissi et produit par Nancy-Wangue Musisá, lève le voile sur cet univers secret et donne la parole à ces artistes. La tatoueuse Gui Hee exprime le poids de cette insécurité : "J'essaie d'être confiante et de n'avoir rien à cacher, car c'est ce qui fait ma personnalité.

Mais comme il n'existait jusqu’ici aucune loi protégeant les tatoueurs en Corée, je ne me sentais pas en sécurité. [...] mon plus gros problème est l'instabilité."

Au-delà des risques légaux, les tatoueurs et les personnes tatouées sont souvent confrontés à une stigmatisation sociale persistante. Ce rejet trouve ses racines historiques dans la pratique passée, en Corée, Chine et Japon, de marquer les criminels au visage. Hein, une autre tatoueuse, témoigne du jugement de la génération plus âgée : "Quand j'étais plus jeune, je vivais avec ma grand-mère, et quand je passais devant elle, les personnes âgées me regardaient fixement. Elles me regardaient, voyaient le tatouage sur mon visage et commençaient à s'inquiéter."

Cette légalisation marque une victoire importante pour la reconnaissance de l'art du tatouage en Corée du Sud.

Auteur: Ivoirematin
Publié le: Mercredi 29 Octobre 2025

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