La crise qui secoue actuellement Madagascar impacte sévèrement le secteur de l'éducation. La suspension prolongée des cours dans de nombreux établissements publics oblige une quantité croissante d'élèves à chercher d'autres moyens de poursuivre leur scolarité, perturbant profondément l'organisation des familles.

Pour plusieurs parents, la seule option viable est le transfert vers des écoles privées, et ce, malgré la charge financière que cela représente.

« Nous étions dos au mur. Les classes sont à l'arrêt depuis des semaines dans l'école publique de mon enfant. Nous avons dû l'inscrire dans le privé pour éviter qu'il n'accumule trop de retard », témoigne Rafarasoa, un parent d'élève.

Ce déplacement vers le secteur privé ne fait qu'exacerber les disparités sociales. Tous les ménages ne disposent pas des ressources nécessaires pour payer les frais, laissant de nombreux enfants sans solution éducative de rechange.

À l'heure actuelle, la date de reprise des cours dans le secteur public demeure incertaine. Elle est conditionnée par l'évolution des revendications syndicales. S'exprimant devant les enseignants de la circonscription scolaire d’Atsimondrano et la presse, Tojo Harivony Andrianasolo, directeur du CEG Ampanefy, a clairement indiqué que la reprise est notamment liée à la nomination d'un nouveau ministre de l'Éducation nationale.

« Les enseignants se sont rassemblés ici, à la Cisco Atsimondrano. La suite de nos actions dépendra de l'évaluation de la satisfaction de nos demandes. La reprise des cours est subordonnée à la nomination d'un nouveau ministre jugé compétent », a-t-il affirmé.

Afin de pallier les retards d'apprentissage, les autorités éducatives étudient la mise en place de dispositifs tels que l'intensification des cours à distance et l'organisation de sessions de rattrapage.