Un drame d’une rare violence a secoué la sous-préfecture de Dabiss, dans la région de Boké. Un maître coranique a sauvagement tué une vieille femme qu’il accusait de sorcellerie, avant de découper son corps en morceaux.

Les faits se sont produits dans la matinée du lundi 20 octobre 2025, dans le district de Tambindjé, relevant de Dabiss-centre, à environ cinquante kilomètres du chef-lieu de la préfecture de Boké. Selon plusieurs témoins, le présumé auteur, identifié comme Mamadou Oury Barry, aurait utilisé un coupe-coupe pour commettre l’irréparable.

Le dossier est désormais entre les mains de la justice. Contacté dans l’après-midi par notre correspondante, Amara Sampou, président de la délégation spéciale de Dabiss, est revenu sur les circonstances du crime.

« C’est hier matin que l’accusé, le maître coranique Mamadou Oury Barry, est parti dans son champ d’arachide avec ses disciples. Pendant qu’il décortiquait les arachides, ses élèves, qui travaillaient dans son deuxième champ de riz, sont venus lui dire qu’un oiseau les avait effrayés. Comme les deux champs sont séparés par une forêt, il s’y est rendu. C’est là qu’il a croisé la vieille dame, âgée d’environ 70 ans. Une altercation a éclaté, et le marabout a fini par la découper en plusieurs morceaux, après l’avoir égorgée », a raconté le responsable local, visiblement bouleversé.

Selon lui, le drame serait né d’un soupçon de sorcellerie. Le marabout aurait accusé sa belle-mère de pratiques occultes avant de passer à l’acte.

« Quand on a arrêté le monsieur, il tenait des propos incohérents, comme un fou. Il disait qu’il se battait avec un animal et qu’il ne s’était rendu compte qu’il s’agissait d’un être humain qu’après l’avoir découpé », a ajouté M. Sampou, la voix tremblante.

Face à la stupéfaction et à la colère suscitées par ce crime, les autorités locales appellent la population au calme et à la confiance en la justice.

Le président de la délégation spéciale de Dabiss a exhorté les citoyens à éviter tout acte de représailles.

Aux dernières nouvelles, le présumé meurtrier a été interpellé et conduit à la sûreté de Boké, où il est placé en garde à vue, en attendant son transfèrement devant les juridictions compétentes.