La police tchadienne a annoncé avoir démantelé plusieurs réseaux criminels lors d'une vaste opération à N’Djaména. Au total, 42 présumés malfaiteurs ont été arrêtés et présentés à la presse le 22 octobre 2025 au Commissariat central n°1 de Gardolet.

Selon le contrôleur de Police Mahamat Idriss, les personnes interpellées sont impliquées dans un large éventail d'activités illicites. Ces agissements couvraient la falsification de documents officiels, la fabrication de fausse monnaie, le vol à main armée et le détournement de fonds. Vingt-neuf de ces individus sont soupçonnés d'infractions variées, notamment faux et usage de faux, vols à main armée, détournement de fonds publics et contrefaçon.

Saisies importantes et mode opératoire

Les perquisitions menées par les forces de l'ordre ont permis la saisie d'un lot important de matériel servant aux opérations frauduleuses. Il s'agit d'ordinateurs portables, d’imprimantes, de scanners et d’accessoires divers utilisés pour la confection de faux documents administratifs (cartes d'identité, permis de conduire, badges d'institutions publiques). La police a également récupéré cinq motos et des stupéfiants, que les malfaiteurs utiliseraient pour opérer « sans crainte ni frayeur. »

Un cas marquant est celui d'un individu appréhendé en possession d'un pistolet automatique chargé de sept balles et d'une fausse carte de membre d'une organisation de défense des droits de l'homme. D'après le Contrôleur Mahamat Idriss, ce suspect aurait tenté de s’ingérer dans un conflit impliquant ses complices et des ressortissants turcs, dans le but d’étouffer une affaire judiciaire en cours.

Récidive et faux monnayage

Parmi les interpellés figure Mahamat Adoum Saleh, déjà connu des services de sécurité. Détenu à Koro Toro suite à une première arrestation le 4 septembre, il a été de nouveau pris en flagrant délit le 16 octobre à N’Djamena, aux côtés de son complice Malamat Ali Annour. Leur mode opératoire consistait à « endormir les conducteurs de mototaxis avant de les dépouiller. »

Enfin, les investigations ont mis en lumière l’existence d’un réseau de contrefacteurs bien organisé dans la capitale. La preuve « irréfutable » en est la découverte de deux millions de francs CFA en faux billets, tous portant le même numéro de série, a souligné la police.