La lagune Ébrié, le plus grand plan lagunaire de l’Afrique de l'Ouest et symbole de la ville d'Abidjan, va mal. La raison, ce plan d'eau, objet d'attraction touristique et culturel de la Côte d'Ivoire, a perdu son lustre d'antan. Comme un dépotoir, on y trouve des déchets flottants et d'autres qui après avoir échoués, jonchent les rives, dans les baies lagunaires de la capitale économique ivoirienne.

En plus des eaux usées composées de micro-polluants organiques et minéraux d'origine industrielle et agricoles moins visibles et nocifs. L'un des principaux facteurs est lié à la mauvaise gestion des déchets urbains (solide et liquide). La préoccupation du gouvernement est de sauver la lagune dont la pollution remonte à plusieurs décennies, et s'accentue au fil des années. Le Prof Séka Séka, ministre de l'Environnement et du développement durable a rappelé que ce problème écologique remonte à plusieurs décennies, « déjà dans les années 1980 ». Le ministre a dépeint cette réalité lors de l'atelier de présentation du projet de définition d'un dispositif de collecte et de traitement des macro-déchets flottants ayant échoué sur les rives des baies lagunaires d'Abidjan, mercredi 19 juin 2019 à Abidjan-Cocody. Une initiative du Centre ivoirien d'antipollution (Ciapol), structure sous tutelle du ministère de l'Environnement et du développement durable. Le patron de l'environnement en Côte d'Ivoire a noté la nécessité d'initier un tel projet, au regard des conséquences de la pollution favorisée par l'action humaine sur les ressources halieutiques et la biodiversité aquatique. «  (...) La perte de nombreuses espèces biologiques, les mortalités d'invertébrés et de poissons », notamment, sont dues à la concentration des composés d'azote qui stimulent l'eutrophisation.

Selon les experts, l'eutrophisation est un problème écologique qui se traduit par un apport excessif d'éléments nutritifs dans les eaux, entraînant une prolifération végétale, un appauvrissement en oxygène et un déséquilibre de l'écosystème. Face à la menace de la biodiversité et de l'écosystème de la lagune, le gouvernement a décidé d'engager la riposte. En mars 2016, une table ronde a réuni les actes du Programme des Nations unie pour l'environnement (Pnue) et du ministère de l'Environnement et du développement durable, des représentants des maires des communes d'Abidjan et des structures étatiques et privées.

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