Tôt ce matin, vers 3 heures, des détonations ont retenti près de la frontière ivoiro-burkinabè, dans la zone frontalière d'Anda, côté Burkina Faso.

Les forces de sécurité ivoiriennes (FACI) stationnées dans leur poste à Handa, une localité frontalière ivoirienne, ont entendu ces tirs provenant du territoire burkinabè. La proximité immédiate de ces coups de feu a semé l'inquiétude parmi les populations villageoises d'Handa.

Réaction ivoirienne immédiate et préventive

Jugeant ces tirs comme une potentielle menace pour leur position et les civils, les soldats ivoiriens ont réagi promptement en effectuant des coups de semonce. Cette action était strictement dissuasive et visait à prévenir toute escalade ou incursion.

L'objectif de cette riposte était purement préventif et non d'engager un conflit transfrontalier. Le simple fait d'entendre la réponse ivoirienne a suffi, car les tirs provenant du Burkina Faso ont immédiatement cessé. La présence du détachement FACI a par ailleurs permis de rapidement rassurer les villageois.

Hypothèses sur l'origine des tirs

À ce stade, deux scénarios principaux sont envisagés pour expliquer l'origine des détonations côté burkinabè :

1. Un affrontement interne était en cours sur le territoire burkinabè, mais très près de la ligne de démarcation.
2. Des VDP (Volontaires pour la défense de la patrie burkinabè, milices locales) tentaient une incursion en direction de la frontière ivoirienne.

Dans les deux cas, la réactivité des forces de sécurité ivoiriennes a permis de neutraliser la situation sans engager de combat direct.

Précision sur un événement distinct

Il est important de souligner que cet incident frontalier n'a aucun lien avec le crash d'hélicoptère survenu sur la piste de l'aéroport de Korhogo, situé à plusieurs centaines de kilomètres de Handa. L'appareil en question s'est écrasé à la suite d'une panne technique alors qu'il décollait pour rejoindre Abidjan, où il devait subir sa révision périodique, après avoir été relevé.