Le président Patrice Talon a reçu la presse ce jeudi 18 janvier au Palais de la Marina. Au cœur des échanges : les détails entourant l'attaque avortée du 7 décembre 2025 et les clarifications nécessaires sur l'implication des forces armées.

Des « égarés » plutôt qu'une institution

Le chef de l'État a tenu d'emblée à dédouaner la Garde nationale en tant que corps d'élite. Selon lui, l'assaut n'est pas le fait d'un commandement structuré, mais d'une minorité isolée.

1. Les auteurs : Environ 15 à 20 individus seulement.
2. Le profil : Des soldats décrits comme des « égarés », manipulés par des intérêts extérieurs qu'il qualifie de « nostalgiques et jaloux ».
3. Innocence des recrues : Le président a précisé que de nombreux jeunes soldats en formation au camp de Togbin ont été entraînés malgré eux dans ce mouvement.

Chronologie d'une déroute

Patrice Talon a décrit une situation de chaos initial au sein du camp de Togbin lors du premier assaut. La confusion a poussé certains militaires à fuir par tous les moyens :

« Certains soldats se sont habillés en civil et ont pris la fuite à moto. D’autres ont escaladé le mur. »

Le président a également justifié le choix tactique de ne pas engager de poursuites immédiates pour limiter les pertes humaines, les mutins étant lourdement armés. Cette décision a conduit les assaillants à abandonner une partie de leur arsenal dans les zones marécageuses environnantes avant de s'évaporer.

Unité de l'armée et reddition

Malgré la tentative de déstabilisation, Patrice Talon assure que la cohésion de la Grande Muette est restée intacte. Toutes les unités de l'armée auraient immédiatement fait allégeance à la Garde républicaine pour coordonner la riposte.

L'anecdote la plus frappante reste l'échange téléphonique entre le commandant de la Garde nationale et l'un des meneurs, le lieutenant-colonel Pascal Tigri, juste avant sa fuite :

« Nous vous prions de ne pas nous bombarder… », aurait supplié l'officier avant de s'éclipser en véhicule.