Gabon : le procès de Sylvia Bongo Ondimba et de son fils s’ouvre lundi prochain à Libreville
L’ancienne Première dame du Gabon, Sylvia Bongo Ondimba, et son fils, Noureddin Bongo Valentin, seront jugés lundi prochain, 10 novembre, devant la Cour criminelle spéciale de Libreville. Ils sont poursuivis pour des faits de détournement de biens publics, blanchiment de capitaux, ainsi que pour des concessions irrégulières et d’autres infractions économiques présumées.
Les prévenus, actuellement installés à Londres, ne devraient pas comparaître physiquement à l’audience. Leurs avocats ont indiqué qu’ils ne se rendraient pas au Gabon pour ce procès. Selon le procureur général près de la Cour de cassation, Eddy Minang, cette absence ne remet pas en cause la tenue de l’affaire : la Cour jugera les prévenus par contumace, conformément au code de procédure pénale gabonais.
Ce procès survient deux ans après le coup d’État de 2023, qui a mis fin à la présidence d’Ali Bongo Ondimba. La situation a amplifié la tension politique et médiatique autour de l’affaire. Les défenseurs de Sylvia et Noureddin Bongo dénoncent un « procès spectacle » et mettent en avant des atteintes potentielles aux droits de la défense, alors que l’opinion publique suit l’affaire de près.
Au-delà des accusations financières, ce procès est perçu comme un moment clé pour la justice gabonaise dans le traitement des affaires impliquant des personnalités proches de l’ancien régime. Les verdicts pourraient avoir des conséquences politiques et sociales importantes dans un pays encore marqué par la transition post-coup d’État.
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