 
							Halba Diouf, l'athlète transgenre franco-sénégalaise, qui défie les règles et...Trump
Halba Diouf n’a pas abandonné la course. La sprinteuse franco-sénégalaise de 24 ans, femme transgenre, vise désormais les Jeux olympiques de Los Angeles 2028, après avoir été écartée des sélections pour Paris 2024.
Spécialiste du 200 m, Halba Diouf affiche un chrono très prometteur de 22″61, à seulement quatre centièmes du minimum olympique requis. Cependant, l’accès à la compétition lui est refusé en raison des règles strictes de World Athletics (Fédération internationale d’athlétisme).
World Athletics interdit aux femmes transgenres ayant connu la puberté masculine de participer aux compétitions féminines internationales, invoquant la nécessité de préserver l'équité sportive.
« Je suis une femme, il faut dealer avec ça », affirme l'athlète, dénonçant une discrimination qui, selon elle, ne tient pas compte de sa réalité hormonale.
Halba Diouf souligne que son taux de testostérone est aujourd’hui inférieur à celui de nombreuses athlètes cisgenres. Malgré la polémique, elle s’entraîne avec la même détermination : prouver qu’elle mérite sa place sur la piste, au même titre que toutes les autres.
Le débat s'intensifie : la position de Donald Trump
Le cas d'Halba Diouf s'inscrit dans un débat mondial houleux sur l'inclusion des athlètes transgenres, un sujet qui a également été instrumentalisé sur la scène politique, notamment aux États-Unis.
Le président américain Donald Trump a adopté une position particulièrement ferme et radicale sur cette question. Il a notamment signé un décret visant à exclure les athlètes transgenres des catégories sportives féminines.
Lors de la signature de ce texte, Donald Trump a promis de couper les subventions de l’État fédéral aux écoles et associations qui permettraient à des élèves transgenres de rejoindre les équipes sportives féminines. Il a déclaré que « la guerre contre le sport féminin est terminée », affirmant sans preuve factuelle que ces athlètes « dépassent avec facilité » les records des sportives cisgenres, et qualifiant cette évolution d'« absurdité woke ».
Cette position, très populaire auprès d'une partie de sa base électorale, illustre la pression politique exercée sur des institutions sportives comme le Comité International Olympique (CIO), même pour des événements comme Los Angeles 2028.
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