Laurent Gbagbo, fondateur du Front populaire ivoirien (FPI) était à Daoukro, le samedi 10 juillet 2021. Face à son hôte Henri Konan Bédié, Président du Parti démocratique de Côte d’Ivoire – Rassemblement démocratique africain (PDCI-RDA), l’ex pensionnaire de la Cour pénale internationale (CPI) a quasiment revendiqué être le vrai « fils » de Félix Houphouët-Boigny par rapport à ses adversaires politiques.

« Jusqu’aujourd’hui, je suis le seul à ne pas revendiquer être le fils d’Houphouet. Même ceux qui revendiquent être le fils d’Houphouët, ils font ce que Houphouët-Boigny n’a pas fait (Rires dans la salle). Entre vous et moi qui est donc le fils du père ? (Applaudissements dans la salle) », a-t-il questionné.

En le disant ainsi, Laurent Gbagbo convoque les actes posés lorsqu’il était Président de la République de 2000 à 2010 et qui cadrent avec la vision du père de la nation. En effet, l’opposant historique arrivé au pouvoir, s’était engagé à réaliser un vœu cher à Houphouët-Boigny. A savoir le transfert de la capitale politique à Yamoussoukro. Le Woody de Mama y avait mené à cet égard des activités politiques de façon régulière, construit l’hôtel des Parlementaires et rénové la résidence d’Houphouët-Boigny ainsi que la Fondation éponyme et l’hôtel Président.

En sommes, il était déterminé à transférer dans la ville natale du père de la nation ivoirienne les institutions de la République. Sur le plan du dialogue, à l’instar du Sage d’Afrique appelé aussi l’Apôtre de la paix, qui organisait des conseils nationaux pour échanger avec les forces vives du pays, l’ex prisonnier de la CPI avait lui aussi organisé le forum de réconciliation en 2001 et instauré un dialogue avec ses adversaires politiques. Le fondateur du FPI avait aussi posé des actes forts en faveur de la veuve Marie Thérèse Houphouët-Boigny. La liste n’est pas exhaustive.

Cependant, tout ceci fait-il de Laurent Gbagbo le vrai fils politique d’Houphouët-Boigny ? A chacun d’en juger.