Le ministère de l’Éducation nationale du Mali a annoncé la reprise des cours pour le lundi 10 novembre 2025, marquant la fin de la suspension décrétée fin octobre en raison d'une pénurie de carburant à l'échelle nationale.

Suspension des cours due au blocus jihadiste

Fin octobre, le gouvernement avait pris la décision de suspendre les activités scolaires et universitaires pour une durée de deux semaines, à compter du 27 octobre. Cette mesure d'urgence était une conséquence directe des difficultés d’approvisionnement en carburant, elles-mêmes provoquées par un blocus organisé par des groupes jihadistes.

Le gouvernement avait alors priorisé l'accès au carburant pour les services essentiels, tels que les « véhicules de secours, d’assistance et de transport en commun ».

Retour à la normale dans l'Éducation

Le blocus est l'œuvre du Groupe de soutien à l’islam et aux musulmans (JNIM), affilié à Al-Qaïda, qui mène des attaques ciblées contre les camions-citernes de carburant. Ces attaques ont visé notamment les convois transitant par le Sénégal et la Côte d’Ivoire, routes majeures pour les importations maliennes.

Le gouvernement malien est parvenu à juguler la crise, permettant le retour à la normale dans le secteur de l'éducation.

1. Dans son communiqué, le ministre de l’Éducation nationale a formellement rappelé la date de reprise des cours sur toute l'étendue du territoire.
2. Il a également tenu à remercier toute la communauté éducative (élèves, parents, enseignants, personnel administratif) pour sa compréhension et sa collaboration durant cette période de perturbation.

Persistance des risques sécuritaires

Malgré cette amélioration sur le plan éducatif, la situation sécuritaire au Mali reste préoccupante, ce qui a entraîné des mises en garde internationales :

1. États-Unis : Le département d’État américain a autorisé le départ de son personnel non essentiel et a rehaussé le Mali au niveau 4 (le plus élevé) de ses conseils aux voyageurs. Ils recommandent de « reconsidérer » tout voyage en raison du risque sécuritaire jugé « très élevé ».
2. Pays-Bas : Le ministère des Affaires étrangères néerlandais a placé l'intégralité du territoire malien en zone rouge, insistant sur une situation sécuritaire « précaire et imprévisible ». Le site précise que le risque d’attaques et d’enlèvements est élevé et que les pénuries passées pourraient encore engendrer des troubles ou des pénuries alimentaires.

Le Mali fait face au défi de rétablir pleinement la stabilité et de redorer son image à l'international, notamment en sortant de la liste des pays déconseillés par les grandes puissances.