Présidentielle ivoirienne: Laurent Gbagbo dénonce un "coup d'Etat civil" et "un braquage électoral"
Le président du PPA-CI, Laurent Gbagbo, est enfin sorti du silence. Dans un entretien exclusif accordé au journaliste Alain Foka, l’ancien chef d’État a livré une analyse sans détour de la situation politique en Côte d’Ivoire. Pour lui, l’élection présidentielle prévue le 25 octobre 2025 n’a rien d’un scrutin démocratique.
« Ce qui va se passer le 25 octobre est un coup d’État civil, un braquage électoral », a-t-il déclaré avec fermeté.
Laurent Gbagbo estime que les conditions d’un vote libre et transparent ne sont pas réunies. Il accuse le pouvoir en place d’écarter volontairement ses adversaires politiques.
L’ex-président est aussi revenu sur sa condamnation dans l’affaire du braquage de la BCEAO, prononcée en 2018, alors qu’il était encore détenu à la CPI. Pour lui, cette décision n’était qu’un moyen de l’empêcher de participer à la vie politique :
« C’est pour des raisons électoralistes que je suis le seul à ne pas avoir été amnistié », a-t-il dénoncé.
Laurent Gbagbo a également critiqué l’exclusion de plusieurs figures majeures de l’opposition, notamment Tidjane Thiam, président du PDCI-RDA, et Pascal Affi N’Guessan, président du FPI.
« En quelque sorte, tous ceux qui pouvaient gagner l’élection ont été écartés », a-t-il regretté.
Interrogé sur la candidature d’Ahoua Don Mello, Gbagbo a tenu à clarifier sa position :
« Don Mello n’a jamais discuté de sa candidature avec moi. Il a voulu être candidat, il l’est. Mais qu’on soit clair : je n’appelle à voter pour aucun des candidats en lice. »
Commentaires (0)
Participer à la Discussion