Cameroun : Le MANIDEM accuse le Colonel Jean Pierre Otoulou de mettre la vie d’Anicet Ekane en danger
Le Mouvement africain pour la nouvelle indépendance et la démocratie (MANIDEM) dénonce avec virulence la confiscation des appareils de soins médicaux de son président, Anicet Ekane, actuellement détenu au Service Central des Recherches Judiciaires à Yaoundé.
Dans un communiqué daté du 21 novembre 2025, le MANIDEM révèle que, depuis la soirée du 24 octobre 2025, les équipements médicaux essentiels à la survie d’Anicet Ekane, notamment un extracteur d’oxygène, sont retenus. Ces appareils se trouvent dans son véhicule, lequel est maintenu « sous séquestre dans les locaux du groupement de la gendarmerie de Douala ».
Le parti politique, qui a soutenu la candidature d'Issa Tchiroma Bakary à la récente élection présidentielle, insiste sur le fait que ce blocage « met gravement en danger la vie d’Anicet Ekane ». L’extracteur d’oxygène est vital pour le militant, lui permettant de « trouver une respiration normale ».
Considérant cet acte comme une « mise à mort programmée » et une « violation flagrante des droits humains », le MANIDEM prend l'opinion publique à témoin et lance une mise en garde sévère aux autorités. Le mouvement en profite pour renouveler sa dénonciation de l'« arrestation sauvage » d’Anicet Ekane, de Florence Aimée Titcho, et de tous les autres partisans de Issa Tchiroma Bakary.
Le bureau politique du MANIDEM rappelle que les démarches entreprises par ses avocats pour obtenir la libération desdits appareils sont restées vaines.
Me Hippolyte MELI avait notamment adressé une correspondance au Colonel Commandant de la Légion de Gendarmerie du Littoral, Jean Pierre Otoulou, pour réclamer l’extracteur d’oxygène et ses accessoires. L’homme de droit y précisait qu’Anicet Ekane est « extrato-oxygéno-dépendant » et qu'il est actuellement hospitalisé au Centre Médical de la Gendarmerie Nationale.
Selon l’avocat, les appareils se trouvent « posés sur le siège arrière de son véhicule confisqué et conservé dans la cour » de la Légion. Il était formellement demandé au Commandant de libérer immédiatement ces équipements et de les « acheminer entre les mains de ses médecins soignants », afin qu'ils puissent les remettre au détenu après des tests de vérification de fonctionnalité.
Pour rappel, Anicet Ekane, président du MANIDEM et leader de l’Union pour le Changement (UPC2025), a été appréhendé dans le cadre de la répression des manifestations visant à revendiquer la victoire d’Issa Tchiroma Bakary, candidat qu’il soutenait. Le leader continue de soutenir que leur candidat consensuel a remporté le scrutin. Ses camarades le considèrent comme l'un des détenus politiques pour lesquels ils exigent la libération sans conditions.
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