Le Sommet du G20 s'ouvre en Afrique du Sud, l'ombre de Trump et les crises mondiales planent
Le Sommet des grandes économies du G20 (19 pays, l'Union européenne et l'Union africaine), représentant $85\%$ du PIB mondial, a débuté samedi à Johannesburg, en Afrique du Sud. Cet événement est notable pour deux raisons majeures : c'est la première fois qu'il est organisé en Afrique, et il se déroule en l'absence de Donald Trump, le président américain.
Malgré l'absence du dirigeant américain, son plan pour mettre fin à la guerre en Ukraine s'est immédiatement imposé dans les discussions. Les dirigeants européens présents se réuniront en marge du Sommet pour en discuter, comme l'a confirmé la présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen.
Le climat est l'autre sujet brûlant. Les discussions prévues à Johannesburg seront suivies de près, notamment après l'impasse des négociations de la COP30 au Brésil. Celles-ci ont achoppé sur l'intégration d'une feuille de route pour sortir des énergies fossiles. Vendredi, l'UE n'excluait pas la possibilité que la COP30 se termine sans accord, transférant de facto une pression supplémentaire sur les dirigeants du G20.
Le sommet de Johannesburg marque la fin d'un cycle de présidences assurées par des nations du "Sud global" (après l'Indonésie, l'Inde et le Brésil). L'Afrique du Sud, en tant que pays hôte, a mis en avant plusieurs thèmes clés :
La présidence sud-africaine, menée par le président Cyril Ramaphosa, s'est positionnée comme une fervente défenseure du multilatéralisme, qualifié par le président du Conseil européen, Antonio Costa, de "meilleure, peut-être notre seule défense contre les bouleversements".
L'un des objectifs principaux de l'hôte est de faire adopter une déclaration commune des dirigeants.
Le sommet doit se poursuivre jusqu'à dimanche, date à laquelle les États-Unis prendront le relais de la présidence tournante. L'administration Trump a déjà annoncé son intention de resserrer le sommet aux seules questions de coopération économique, poursuivant une offensive protectionniste qui a déjà vu le pays se retirer de plusieurs instances internationales, dont l'accord de Paris sur le climat.
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