L’ancienne Première dame du Ghana, Nana Konadu Agyeman-Rawlings, s’est éteinte le 23 octobre 2025 à Accra, à l’âge de 76 ans. Militante engagée et pionnière des droits des femmes, elle laisse derrière elle un héritage politique et social profondément ancré dans l’histoire du pays.

Une vie au service des femmes et de la nation

Première dame de 1981 à 2001, aux côtés du président Jerry John Rawlings, Nana Konadu Agyeman-Rawlings n’a jamais été une simple figure protocolaire. Très tôt, elle s’est distinguée par son engagement en faveur des femmes et des communautés rurales.

En 1982, elle fonde le 31 December Women’s Movement, une organisation à but social qui a contribué à autonomiser des milliers de femmes à travers le Ghana. Grâce à ses actions, de nombreuses initiatives ont vu le jour dans les domaines de l’éducation, de la santé et de l’entrepreneuriat féminin.

Une actrice politique à part entière

Femme de convictions fortes, Nana Konadu Agyeman-Rawlings n’a pas hésité à s’affirmer sur la scène politique. En 2012, elle fonde le National Democratic Party (NDP) après avoir quitté le National Democratic Congress (NDC), parti créé par son époux.

Ce choix audacieux illustrait sa détermination à défendre sa vision du développement et de la gouvernance, souvent marquée par une approche plus inclusive et centrée sur la justice sociale.

Une nation en deuil, des hommages unanimes

L’annonce de son décès a provoqué une vive émotion au Ghana. Le Parlement a suspendu ses travaux pour lui rendre hommage, saluant la mémoire d’une femme « courageuse, visionnaire et profondément attachée à la cause des femmes ».

De nombreuses personnalités politiques et organisations de la société civile ont également exprimé leur tristesse, rappelant son rôle de pionnière dans la promotion du leadership féminin. Sur les réseaux sociaux, les hommages se multiplient, accompagnés de témoignages et d’images retraçant son parcours.

Un héritage durable

Nana Konadu Agyeman-Rawlings restera dans l’histoire comme une femme d’action et de conviction, dont la voix a porté celle de nombreuses autres. Son engagement pour l’émancipation féminine a profondément marqué la société ghanéenne et continue d’inspirer une nouvelle génération de leaders.

Alors que la nation s’apprête à lui rendre les honneurs officiels, le souvenir d’une femme forte, charismatique et déterminée continue de résonner à travers tout le Ghana.

« Elle a cru en la femme ghanéenne avant que la société ne le fasse », témoigne une militante à Accra.