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Coup d’Etat de 2015 au Burkina Faso: un accusé met en cause Gilbert Dienderé

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Coup d’Etat de 2015 au Burkina Faso: un accusé met en cause Gilbert Dienderé

Au quatrième jour de l'interrogatoire des accusés du coup d'Etat de septembre 2015, pour la première fois, un sous-officier de l'ex-régiment de sécurité présidentielle a impliqué le général Gilbert Diendéré. Selon l'adjudant Jean Florent Nion, c'est l'ex-chef d'état-major particulier de Blaise Compaoré qui a donné l’ordre de faire un coup d'Etat. Ce membre du commando qui a fait irruption dans la salle du conseil des ministres a expliqué comment les membres du gouvernement ont été interpellés.

L'adjudant Jean-Florent Nion ne mâche ses mots. « C'est le général Gilbert Diendéré qui a instruit de faire un coup d'Etat » répète-t-il plusieurs fois à la barre.

« Le 16 septembre 2015 », raconte-t-il, « après le début du conseil des ministres, je me suis rendu dans le local de repos ». Il explique que deux sous-officiers sont venus l'informer que « le général Gilbert Diendéré aurait instruit de faire un coup d'Etat ».

Pour s’assurer que l'instruction vienne de l'ex-chef d'état-major particulier de la présidence sous Blaise Compaoré, il se serait rendu à son domicile et, à son retour, aurait soufflé à l'adjudant-chef major Eloi Badiel cette phrase : « le grand semble être au courant ».

« J'étais au mauvais endroit au mauvais moment »

Sur-le-champ, celui qui est à l’époque membre du service de sécurité du président de la transition Michel Kafando embarque dans un véhicule pour la présidence. Une fois dans la salle du conseil, l'adjudant-chef Moussa Nebié – alias Rambo – aurait dit aux membres du gouvernement que la présidence serait la cible d'une attaque et aurait ordonné au président Michel Kafando et au Premier ministre Yacouba Isaac Zida de les suivre.

L'adjudant Jean Florent Nion souligne qu'il ne saurait justifier le putsch, car c'est sur les antennes de la télévision publique qu'il s'aperçoit de la mise en place du Conseil national pour la démocratie, l'organe politique des putschistes. « J'étais au mauvais endroit au mauvais moment, donc je n'avais pas d'autre choix », confesse l'adjudant Jean Florent Nion.

 
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