L’Afrique est l’un des continents les plus riches en matières premières, mais cette richesse profite insuffisamment aux populations. C’est le constat dressé par L’ONG NRGI qui vient de publier son indice de la gouvernance des ressources naturelles. Sur les 81 pays auscultés dans le monde, l’Afrique classe sept pays aux dix dernières places. NRGI réclame plus d’efforts de transparence de la part des Etats africains.
Un sous-sol riche et une population pauvre, c’est ce que l’on appelle la malédiction des matières premières. En Afrique plus qu’ailleurs, les ressources naturelles profitent insuffisamment au développement. Ce n’est pas une découverte mais c’est une situation qui perdure.
Tsague est directrice adjointe de l’ONG NRGI qui publie l’Indice de gouvernance des ressources naturelles.
« La contribution du secteur reste active ; dans le budget de l’Etat, il est très faible. Dans la plupart des pays, cette contribution se situe autour de 25% alors qu’elle aurait pu être plus élevée que cela .»
Depuis le début des années 2000 et le lancement de l’initiative pour la transparence des industries extractives, des progrès ont été faits en matière de gestion des ressources naturelles. La plupart des pays africains ont adopté des lois imposant la transparence sur les contrats, imposant aussi des études d’impact sur l’Environnement. Mais entre les lois et leur application, il y a souvent un décalage. Les pays n‘appliquent pas leurs propres lois, se plaint l’ONG et bien souvent Les rapports et les études ne parviennent pas aux yeux du grand public.
Evelyne Tsague
« On se serait attendu à ce qu’il y ait plus de transparence dans les pratiques des administrations, ce qui n’est pas encore le cas. Plusieurs d’entre elles se sont pourtant engagées à la transparence mais elles n’arrivent pas à publier régulièrement des informations. Il y a un besoin urgent de publier ces rapports. Il ne suffit pas simplement de les élaborer, il faut également les rendre publics et accessibles à la population. »
La Guinée est un exemple frappant de ce manque d’informations. Le code minier a été réformé de fond en comble dans les années 2010. Pourtant, les populations du bassin minier se plaignent de n’avoir pas accès aux études d’impact environnemental et de ne pas bénéficier des retombées économiques de l’extraction de la bauxite.
Le Premier ministre Mamady Ioula assure que son gouvernement travaille à corriger ces manques.
« D’abord nous allons définir certains niveaux de contenus locaux : la part de ces investissements revenant aux PME-PMI guinéennes mais aussi la part d’emplois destinés à des Guinéens et non pas à des travailleurs venus spécialement de l’étranger. »
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