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Kenya: Pour rencontrer Jésus-Christ, ils se tuent par le jeûne

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Kenya: Pour rencontrer Jésus-Christ, ils se tuent par le jeûne
Tous ceux qui ne seront pas morts avant le mois d’août auront à affronter “la mort la plus douloureuse du monde”.

 Voici, selon le récit d’une victime transmis au journal The Standard par une source policière, ce qu’aurait prophétisé auprès de ses ouailles le pasteur kényan Paul Mackenzie, à la tête de la Good News International Church, dans l’un de ses “sermons incendiaires”.

Ce 14 avril, la police “a retrouvé les corps de quatre personnes vraisemblablement mortes de faim après que leur chef spirituel autoproclamé leur a dit de jeûner jusqu’à ce qu’ils ‘rencontrent Jésus-Christ’”, relate le quotidien kényan. La maccabre découverte a été faite dans une ferme que Mackenzie avait investie en 2019, après avoir brièvement été arrêté.

À ce titre, elle met en lumière “les failles du système judiciaire kényan”, titre The Standard. Car bien que l’ancien chauffeur de taxi de la ville côtière touristique de Malindi, qui a fondé son Église en 2003 avant de la fermer, selon lui, en 2019, soit dans le viseur des autorités depuis des années, il avait été à nouveau “arrêté mi-mars après que deux jeunes garçons sont morts de faim, mais la police ne l’avait pas inculpé”, selon un avocat cité par le journal.

Au total, Mackenzie “a été inculpé quatre fois pour ses sermons incendiaires, mais acquitté à chaque fois, faute de preuves”. En 2017, il avait été arrêté aux côtés de 35 écoliers, lycéens et étudiants qu’il avait persuadés d’arrêter leurs études, au motif qu’elles n’étaient pas conformes à la religion.

Pression publique
La police redoute d’ailleurs l’existence d’une “fosse commune pour d’autres fidèles morts de faim”, ajoute le journal, qui précise que deux des anciennes femmes de Mackenzie sont enterrées sur le terrain de son ancienne église, à Malindi.

Pour expliquer ces lacunes judiciaires, The Standard explique que, selon un avocat ayant défendu des figures kényanes de l’extrémisme musulman, “les enquêteurs ne peuvent pas collecter de preuves à cause de la pression publique et espèrent que la justice condamne les prédicateurs avec seulement des dossiers d’accusation fragiles”.
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