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«Je n’avais pas le choix» : l’éleveur raconte la nuit où il a abattu un voleur pour quatre chèvres

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Dans la nuit du 9 mars 2022, à Maro, un village de Thiargny (Linguère), Chérif Kâ reçoit l’appel à l’aide d’un voisin. Ce dernier venait d’être victime de vol. Deux individus avaient emporté ses quatre chèvres.



Kâ s’empare de son fusil et se lance seul aux trousses des voleurs. Arrivé au niveau d’un buisson, il retrouve les malfaiteurs qui, d’après sa version, étaient armés de coupe-coupe et menaçants. Il dégaine son arme et ouvre le feu. Atteint à la cage thoracique, Bathie Sow s’écroule et meurt. El Hadji Kâ, lui, est blessé, touché à l’épaule.

 

Le tireur se replie dans son village et alerte sa famille du drame. Arrêté par la gendarmerie de Linguère, Chérif Kâ a été jugé mardi dernier devant la Chambre criminelle du tribunal de grande instance de Louga. «Je n’avais pas le choix, a-t-il plaidé à la barre. Ces voleurs voulaient me tuer. Ils ont foncé sur moi, armés de coupe-coupe. J’étais seul, dans l’obscurité, sans possibilité de fuir.»

 

Chérif Kâ de poursuivre sa plaidoirie : «Quand j’ai entendu les bêlements, je me suis approché du buisson. C’est là que je les ai vus. La victime était très proche. Je n’ai pas tiré pour tuer, mais pour me protéger.»

 

Sa victime blessée pense le contraire. «Celui qui nous a tiré dessus était déjà en embuscade. Mon ami était armé d’un coupe-coupe, mais il ne menaçait personne», jure El Hadji Kâ.

 

À son tour, le procureur a balayé la légitime défense et requis la réclusion à perpétuité. «Il aurait pu faire un tir de sommation ou viser une partie non vitale, suggère le représentant du ministère public. Il a au contraire ciblé la cage thoracique. Il est allé chasser les voleurs avec une arme létale. On ne peut tolérer qu’on ôte une vie pour quatre chèvres.»         

 

La défense a demandé une requalification des faits en coups et blessures volontaires ayant entraîné la mort sans intention de la donner.

 

D’après L’Observateur, qui a couvert le procès, le juge a requalifié les faits en coups mortels et condamné Chérif Kâ à quatre ans ferme. «Les intérêts civils ont été réservés», complète le journal.

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