
À un an de l’élection présidentielle en Ouganda, le climat politique se tend. Muhoozi Kainerugaba, fils du président Yoweri Museveni et chef de l’armée, fait une nouvelle sortie choc.
Dans une déclaration diffusée sur ses réseaux sociaux, il a menacé ceux qui oseraient voter contre son père.
« Ceux qui voteront contre mon père ne méritent pas de rester en Ouganda. Nous les expulserons », a-t-il déclaré.
Cette prise de position brutale a été largement dénoncée. Défenseurs des droits humains, société civile et opposants politiques y voient une tentative d’intimidation avant le scrutin.
Muhoozi Kainerugaba n’en est pas à son coup d’essai. Il est connu pour ses propos provocateurs et ses publications controversées sur les réseaux sociaux.
Dernière polémique en date : il a interdit aux femmes militaires de porter un pantalon, leur imposant de défiler uniquement en jupe. Une décision critiquée comme sexiste et rétrograde.
Pendant ce temps, le président Museveni, au pouvoir depuis 1986, reste silencieux. Ce silence inquiète. Beaucoup y voient un signe d’accord tacite, alors que le régime est régulièrement accusé de fraudes électorales, de répression et de violations des droits fondamentaux.
Avec une opposition fragilisée mais toujours active, les propos de Muhoozi laissent craindre un durcissement autoritaire.
Certains redoutent aussi une tentative de succession dynastique, avec une armée de plus en plus présente dans la politique du pays.
La communauté internationale pourrait bientôt devoir choisir : soutenir la stabilité ou défendre la démocratie.
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