Tourisme en Côte d’Ivoire : Hospitality report 2017 présente l’état des lieux

Une situation du tourisme en Côte d’Ivoire sur la période 2015-2016 a été présentée par Jumia Travel dans son traditionnel Hospitality Report Côte d’Ivoire 2017. La présentation de ce rapport a donné lieu à une conférence qui s’est déroulée à l’hôtel Azalaï, à Marcory.

Il ressort de cette étude que « les recettes directes générées par le secteur du tourisme et du voyage se sont estimées à environ 419 milliards de francs CFA (638 millions d’euros) en 2015, avec 44,4% d’apport du tourisme de loisirs et 55,6% du tourisme d’affaire ». Ces recettes sont générées à 90% par le tourisme local a indiqué Cynthia Adédiran Aissy, directrice générale de Jumia Travel Côte d’Ivoire.

Le rapport révèle que le tourisme ivoirien est en nette croissance avec l’émergence de plusieurs grands hôtels et une augmentation des chambres. « Le nombre d’hôtels est passé de 1.770 en 2012 à 2.043 en 2015. Le nombre de chambres est quant à lui passé de 27.431 en 2012 à 30.471 en 2015. D’ici à 2020, le Ministère du Tourisme prévoit le passage de 2043 à 4.000 complexes hôteliers soit un total de 60.000 chambres », fait savoir Hospitality report Côte d’Ivoire 2017.

Dans cette embellie du tourisme ivoirien, le tourisme en ligne ou e-tourisme y est pour quelque chose. Cependant, les auteurs du rapport affirment qu’il y a beaucoup à faire. « L’E-tourisme reste encore faible en Côte d’Ivoire par rapport à d’autres pays africains tels que le Nigéria et le Kenya qui enregistrent plus de 50% de taux de pénétration à internet », estime le rapport. Selon Jumia Travel, la situation va s’améliorer d’ici 2020 grâce au projet “1 citoyen 1 ordinateur” qui devrait permettre de booster davantage le taux de pénétration à internet estimé à 31 % en 2015 à 50 en 2020.

Les problèmes qui plombent le tourisme ivoirien n’ont pas été occultés par les intervenants. Entre difficultés, la vétusté des infrastructures touristiques, le mauvais état du réseau routier, le manque de professionnalisation des acteurs du tourisme et de l’hôtellerie, le manque de décentralisation administrative, selon Jumia Travel. A cela, certains acteurs ajoutent la cherté de la destination Côte d’Ivoire, les dessertes intérieures très chères, sans oublier l’impossibilité de payer une chambre par carte bancaire.