
Un événement extraordinaire et déroutant a secoué le village de Yabligué, près de Bangolo, le 10 juillet 2025, lors des funérailles de Bélié Blanc Mevafin Diomandé, un jeune artiste. Alors que son cercueil était porté vers le cimetière, il aurait subitement changé de direction pour percuter violemment quatre personnes âgées.
Cet incident, en partie filmé et largement diffusé sur les réseaux sociaux, a été interprété par la communauté comme le signe que l'esprit du défunt s'était emparé du cercueil pour identifier ses assassins, une croyance forte dans les régions rurales ivoiriennes où le mysticisme est très présent.
Face à cette situation choquante, les funérailles ont été suspendues. Une assemblée a été organisée sous l'arbre à palabres, lieu traditionnel de résolution des conflits. Lors de cette réunion, deux des quatre personnes heurtées par le cercueil ont avoué appartenir à une société secrète. L'une d'elles a même admis avoir participé à des "réunions de l'ombre" visant à nuire à l'artiste. Le plus troublant est la confession de la tante paternelle du défunt, qui a avoué avoir sacrifié son neveu pour régler une "dette mystique".
Depuis cet incident, les quatre personnes accusées ont été mises à l'écart par le village, en attente d'une décision des chefs coutumiers. Aucune plainte officielle n'a été déposée, et les autorités administratives locales n'ont pas encore réagi publiquement. Le corps du jeune homme n'a pas encore été inhumé.
L'article souligne que ce type de phénomène n'est pas rare dans ces régions, où les décès prématurés sont souvent attribués à des actes malveillants. Le cercueil est alors perçu comme un instrument de justice surnaturelle. Des cas similaires de cercueils "identifiant" des sorciers présumés sont régulièrement rapportés dans l'ouest et le centre de la Côte d'Ivoire, bien que ces récits ne soient pas toujours vérifiés.
L'incident a laissé la communauté de Yabligué profondément émue. Tandis que certains appellent au calme et au discernement, d'autres exigent des enquêtes approfondies sur ces "réseaux occultes". L'article conclut en mettant en lumière la frontière floue entre la foi et la justice en l'absence de cadre légal pour de tels événements.
0 Commentaires
Participer à la Discussion
Commentez cet article