Après 46 années passées derrière les barreaux pour un crime qu'il n'a pas commis, un prisonnier américain a été libéré. Wilbert Jones, 19 ans à l'époque, avait été condamné à la perpétuité pour l'enlèvement et le viol d'une infirmière en 1971.
46 ans pour rien… Un Américain vient d’être libéré après avoir passé presque un demi-siècle en prison pour un crime qu’il n’a pas commis. Wilbert Jones avait 19 ans lorsqu’il avait été arrêté en 1971 pour l’enlèvement et le viol d’une infirmière sur un parking d’hôpital de Baton Rouge (Louisiane). Il avait été condamné à la perpétuité en 1974. Aujourd'hui, il a 65 ans.
Le verdict de l'époque ne reposait que sur le témoignage de l’infirmière. Face aux hommes qui lui avaient été présentés par la police, la victime avait désigné l’un d’entre eux tout en reconnaissant que son agresseur était "plus grand" et avait "une voix plus grave". Un témoignage bancal qui avait pourtant envoyé Wilbert Jones derrière les barreaux à vie.
Un autre homme soupçonné
Les avocats de Wilbert Jones ont récemment amené de nouveaux éléments sur un autre homme qui correspondrait au signalement de l’infirmière. Ce suspect avait été arrêté mais jamais inculpé dans une affaire d’enlèvement et de viol à l’hôpital de Baton Rouge, 27 jours à peine après l'agression contre l’infirmière. Cet homme avait également été soupçonné dans une affaire similaire.
Le juge Richard Anderson a estimé que ces similitudes entre cet autre suspect et la description faite par l’infirmière étaient connues de la police et avaient été cachées à la défense. Le procureur a lui clamé que l’Etat n’avait pas obligation d’informer la défense de toutes les affaires de viols et d’enlèvements survenues durant cette période à Baton Rouge.
"Je vais pouvoir profiter de la vie"
Le mari de l’infirmière, décédée depuis, ne s’est pas opposé à la libération de Wilbert Jones, décrit par ses avocats comme un "prisonnier modèle" et un homme "vieillissant" qui devait pouvoir passer ses dernières années auprès des siens. Après 46 ans derrière les barreaux, c’est chose faite. "Liberté !, s'est exclamé le condamné à tort à sa sortie de prison entouré par ses proches. La plus grande partie de ma vie m’a été volée pour quelque chose que je n’ai pas commis. Maintenant, je vais pouvoir profiter de la vie, prier Dieu, Dieu m’accompagne".
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