Shimon Peres est mort ce 28 septembre à 93 ans. Président d’Israël de 2007 à 2014, plusieurs fois ministre et chef du gouvernement, il aura occupé la scène politique israélienne durant 65 ans, au gré des alternances. Prix Nobel de la paix après les accords d’Oslo en 1993, il bénéficia d’une aura internationale. Sur la scène intérieure, cette figure du Parti travailliste au parcours complexe fut en revanche plus contesté.
« Je vais rester un citoyen plein d’espoir, espoir pour un avenir meilleur, espoir pour la paix ». En quittant la présidence de l’Etat d’Israël en juillet 2014, Shimon Peres adresse ce message d’adieu à la Knesset, le Parlement israélien. Homme de paix, c’est l’image que l’on retient de cet infatigable animal politique, à la longévité impressionnante et qui su rester alerte même après sa retraite politique. Prix Nobel de la paix en 1994, qu’il obtient conjointement avec le Premier ministre israélien Yitzhak Rabin et le président de l’OLP Yasser Arafat, Shimon Peres, alors ministre des Affaires étrangères, est récompensé pour ses efforts.
C’est lui qui a négocié en secret les accords d’Oslo, des accords censés ouvrir la voix à un règlement du conflit-israélo palestinien. Il n’en fut rien, mais Shimon Peres fut dès lors associé à cette image d’éternel défenseur de la paix. La colombe fut pourtant aussi faucon. Shimon Peres, de son vrai nom Shimon Perski, nait en 1923 à Vishneva, située à l’époque en Pologne. A onze ans, il émigre en Palestine avec sa famille.
Il vit plusieurs années dans un kibboutz et adhère à un mouvement de jeunesse proche du sionisme de gauche. Soucieux de participer à la naissance d’Israël, Shimon Peres entre en politique à 25 ans, grâce à sa rencontre avec David Ben Gourion, le fondateur de l’Etat hébreu en 1948.
0 Commentaires
Participer à la Discussion
Commentez cet article