Samedi 27 Avril, 2024 - 11:08 AM / Abidjan +33
Samedi 27 Avril, 2024 - 11:08 AM / Abidjan +33
International

France : Interdit de donner une fessée, une claque ou injurier pour punir son enfant

Partages sur Facebook Partages sur Twitter + Partages sur WhatsApp
Single Post
images d illustration

Ces claques, ces fessées, tous ces châtiments corporels mais aussi les mots blessants, les humiliations sont désormais interdits par la loi Egalité et Citoyenneté .

 

Le Parlement vient d'adopter en cette toute fin d'année l'article qui exclut du Code civil les violences dites «éducatives ordinaires» (VEO) dans le cadre de l'exercice de l'autorité parentale. Et c'est applicable, maintenant ! Que les 85 % de parents utilisant ces méthodes se le disent. Qu'est-ce qu'on risque si on le fait ? Rien. La mesure est symbolique, mais jugée comme «un outil indispensable à la prévention de la maltraitance des enfants», avait déclaré la ministre des Familles, Laurence Rossignol. L'objectif est donc de favoriser une prise de conscience.

 

S'attaquer aux racines de la violence

 

Par trois fois, dont la dernière en mars 2015, le Conseil de l'Europe avait rappelé l'Hexagone à l'ordre à ce sujet, considérant qu'il violait l'article 17 de la charte européenne des droits sociaux, qui précise que les Etats doivent «protéger les enfants et les adolescents contre la négligence, la violence ou l'exploitation». C'est désormais chose faite.

 

«Cette loi pourra enfin nous permettre de nous attaquer aux racines de la violence, car c'est bien dans l'enfance que les coups et les humiliations nous enseignent qu'il est légitime de s'en prendre à plus faible que soi et d'utiliser la violence pour résoudre les conflits», insistent conjointement l'Observatoire de la violence éducative ordinaire (Oveo), Stop VEO et la Fondation pour l'enfance. En la matière, la France est loin d'être pionnière. La Suède a été le premier pays à bannir la fessée en 1979. Depuis, 50 autres dans le monde, dont 30 en Europe, lui ont emboîté le pas. Sans que cela entraîne une faillite éducative, bien au contraire. Selon les trois associations on y constate même «une baisse de la délinquance, des suicides, de la consommation d'alcool et de drogue, de la violence faite aux femmes, des placements en foyer, des agressions».

 

Les violences concernées

 

La fourchette est large puisque cela va des violences verbales et psychologiques (injures, menaces, chantage affectif) aux violences physiques comme gifler, fesser, pincer, tirer les oreilles ou les cheveux, secouer, saisir brutalement, contraindre l'enfant dans une position inconfortable. Le but étant d'infliger un certain degré de douleur ou de désagrément, même léger et sans aller jusqu'à ce qui pourrait être perçu comme de la maltraitance, pour obliger l'enfant à changer son comportement en cas de conflit ou le punir après une bêtise, par exemple.

Partages sur Facebook Partages sur Twitter + Partages sur WhatsApp

0 Commentaires

Participer à la Discussion

  • Nous vous prions d'etre courtois.
  • N'envoyez pas de message ayant un ton agressif ou insultant.
  • N'envoyez pas de message inutile.
  • Pas de messages répétitifs, ou de hors sujéts.
  • Attaques personnelles. Vous pouvez critiquer une idée, mais pas d'attaques personnelles SVP. Ceci inclut tout message à contenu diffamatoire, vulgaire, violent, ne respectant pas la vie privée, sexuel ou en violation avec la loi. Ces messages seront supprimés.
  • Pas de publicité. Ce forum n'est pas un espace publicitaire gratuit.
  • Pas de majuscules. Tout message inscrit entièrement en majuscule sera supprimé.

Commentez cet article

Auteur Commentaire : Poster votre commentaire
Banner 01

Newsletter Subscribe

Get the Latest Posts & Articles in Your Email

Identifiez-vous

Don't have an account? Registration
OR