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International

Les Brésiliens inquiets du départ des 8 300 médecins cubains

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TERS/Adriano Machado

Après la décision de Cuba de suspendre le programme d'envoi de médecins critiqué par le président brésilien élu Jair Bolsonaro, un premier groupe est déjà reparti à La Havane. Mais dans certaines régions reculées du pays, où ils exerçaient, ils risquent d'être difficiles à remplacer.

Avec notre correspondante à São Paulo,Sarah Cozzolino

Quelque 200 médecins cubains ont déjà commencé à quitter le pays vendredi pour regagner leur île. Dans l’Etat de São Paulo, la ville de Mauá perdra 33 médecins avec la fin de la participation de Cuba au programme « Mais médicos » (« Plus de médecins »). Ce chiffre représente un tiers des professionnels de santé effectuant un suivi de base dans cette ville.

Ce départ précipité inquiète Arlenilda Santana, mère de deux enfants. « Comment est-ce qu’on va faire sans médecin maintenant ? Ici, il y a beaucoup de familles et s’il n’y a pas de médecins cubains, il n’y a personne. Avant, on arrivait ici pour une urgence et on s’occupait de nous. Et maintenant, on va où ? »

Le programme, ouvert en 2013 sous le mandat de Dilma Rousseff, avait permis une chute de la mortalité infantile et maternelle, notamment dans les zones les plus isolées du pays, en Amazonie et dans des communautés indigènes.

Pourtant, des villes moyennes comme celles de Mauá sont aussi touchées de plein fouet. « On a beaucoup de craintes, explique Luís Carlos Casarin, secrétaire adjoint à la santé de la ville. Parce que nous avons été fortement touchés par cette décision très abrupte et les villes ont désormais besoin d’un moment pour s’organiser et pouvoir trouver des remplaçants à ces postes qui se sont libérés. »

En cinq ans dans le pays, une grande partie des 8 300 médecins cubains ont commencé une nouvelle vie au Brésil, avec une famille, des amis. Aucun n’a accepté de répondre à nos questions, soit parce qu’ils se disaient trop affectés par la décision, soit parce qu’ils avaient peur de représailles de la part du gouvernement cubain, qui leur aurait déconseillé de parler à la presse.

 
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