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Première greffe d’utérus en France : le bébé de l’espoir est né

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Première greffe d’utérus en France : le bébé de l’espoir est né


Sa maman était venue au monde sans utérus. Mais il y a deux ans, la jeune femme a bénéficié d’une greffe de cet organe reproducteur. Une prouesse médicale, première en France, qui s’est soldée vendredi par la naissance d’un bébé de 1,8 kg en bonne santé.

Elle est venue au monde vendredi 12 février à l'hôpital Foch de Suresnes (Hauts-de-Seine). Un bébé si désiré qu'il a été conçu grâce à un amour sans limite couplé à une prouesse médicale salvatrice en ces temps moroses. Pour la première fois en France, une femme, née sans utérus, a donné naissance à son enfant, deux ans après avoir pu bénéficier d'une greffe de cet organe reproducteur. Six jours après avoir poussé ses premiers cris, le « bébé de l'espoir » se porte à merveille, malgré son petit poids de 1,845 kg.

Il y a 36 ans, Déborah, sa maman, a vu le jour avec une absence totale d'utérus. La faute à une maladie congénitale rare, au nom compliqué : le syndrome de Mayer-Rokitansky-Küster-Hauser (le MRKH, souvent simplifié par en syndrome de Rokitansky). « Il touche une femme sur 4500, ce n'est pas rien. Beaucoup risqueront d'être en grande souffrance, d'autant que l'adoption est de plus en plus compliquée », indique le professeur Michel Tournaire, gynécologue qui connaît bien cette maladie.

Après des années de recherches et boostée par la Suède, le pays pionnier qui la pratique depuis octobre 2014, la France s'est intéressée à la transplantation utérine. A l'hôpital Foch, l'équipe du professeur Jean-Marc Ayoubi, l'emblématique chef de service de gynécologie obstétrique, est sur les rangs. En juin 2018, les médecins obtiennent un premier sésame : l'autorisation d'effectuer un prélèvement sur une donneuse vivante.

L'utérus est celui de la mère de la patiente

C'est chose faite, le 31 mars 2019. Ce dimanche-là, la patiente « sélectionnée » est opérée. La greffe est réalisée avec l'utérus de sa propre mère, une femme ménopausée de 57 ans, en bonne santé. L'organe, lui, a été prélevé grâce à une chirurgie robotique. Et a ensuite été implanté à sa fille. Pour se lancer dans l'aventure de la vie, la jeune greffée doit patienter plusieurs mois, au moins une dizaine, annoncent les médecins. Il faut être sûr que tout se passe bien avant le transfert d'embryons, qui ont été congelés.

C'est finalement en 2020 que viendra la grossesse tant désirée. Comme pour les femmes atteintes de MRKH, auxquelles il faut ajouter celles qui ont subi une ablation de l'utérus, après un cancer par exemple -soit un total de plusieurs dizaines de milliers de femmes - cette greffe est la seule chance de procréer naturellement. L'alternative est l'adoption, ou la GPA (gestation pour autrui), interdite en France.

Ce vendredi, la petite fille rejoint la vingtaine d'enfants nés après une greffe utérine, en Suède, aux Etats-Unis, au Brésil, en Inde… Et maintenant, en France.

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