Après la première étape des opérations de déguerpissements des quartiers précaires, les bidonvilles et les zones à risques du district d’Abidjan, le ministre-Gouverneur ne compte pas s’arrêter en si bon chemin.
Soucieux de donner une allure digne d’une ville émergente à la capitale économique, Cissé Bacongo a annoncé qu’il s’attaquera prochainement aux phénomènes de la mendicité et à la vente à la sauvette. Le gouverneur a donné cette information au journal gouvernemental Fraternité Matin du vendredi 1er mars 2024 :
‘’J’ai dit aux maires que j’ai horreur de certaines choses. Les commerçants ambulants, les mendiants…Il faut une capitale qui soit débarrassée de ce que j’appelle des ‘’fléaux’’. Nous respectons la dignité des mendiants. Mais, dans aucun des livres saints, il n’est dit que la mendicité constitue une activité à mener’’.
En ce qui concerne le phénomène des mendiants, le ministre-gouverneur a fait une révélation surprenante. Selon lui, les mendiants à Abidjan posséderaient des cartes professionnelles à l’effet de mieux mener leurs activités :
‘’Ces mendiants que vous voyez détiennent des cartes professionnelles sur lesquelles c’est écrit ‘’profession mendiant’’. J’ai les preuves, car j’ai vu des cartes à Koumassi. C’est pourquoi à Koumassi, il n’y a pas de mendiants. J’ai dit également à nos frères, parents, amis qui disposent des charrettes (pousse-pousse) que j’ai beaucoup de respect pour leur dignité, pour ce qu’ils représentent dans notre société, mais je pense qu’en 2024, nous pouvons trouver une alternative à ce mode de transport de marchandises…’’.
S’il est vrai que la mendicité n’est pas un métier reconnu dans les fichiers d’aucune administration dans le monde, on s’étonne que chez nous en Côte d’Ivoire, un pays qui est résolument engagé sur la voie de la modernisation, la mention ‘’profession mendiant’’ soit portée sur une carte professionnelle.
Quelle est l’autorité signataire d’une telle carte ? Avec cette révélation du gouverneur Bacongo, les Ivoiriens aimeraient bien comprendre.
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