Côte d’Ivoire / La FPH-CI veut “créer des écoles de saigneurs” pour combler le manque dans la filière

Le président du conseil d’administration (PCA) de la Fédération des organisations professionnelles agricoles de la filière hévéa de Côte d’Ivoire (FPH-CI), Kablavi Dibi Michel, a annoncé la création d’écoles de saigneurs pour apporter durablement des solutions aux difficultés des producteurs d’hévéa.

M. Kablavi a partagé cette vision samedi 03 septembre 2022 à la préfecture de Man, à l’occasion d’une rencontre d’information et de sensibilisation des producteurs d’hévéa des secteurs de Guiglo et de Man. “On est tous otages des saigneurs”, a-t-il dit, expliquant la situation dans laquelle est plongée tous les producteurs d’hévéa.

Selon le PCA de la FPH-CI, la corporation a un besoin de 50 000 saigneurs. Il compte former des saigneurs, une priorité de sa politique, avec l’appui de l’Association des professionnels du caoutchouc naturel de Côte d’Ivoire (APROMAC).

« Il faut qu’on forme les saigneurs, c’est dans ma vision de créer les écoles de saigneurs », a insisté le PCA de la FPH-CI qui préconise également des écoles mobiles au service des fixes.

Face à la récurrence de l’indisponibilité des saigneurs, M. Kablavi a attiré l’attention des producteurs sur leur responsabilité à les fidéliser pour éviter qu’ils se volatilisent. « Nous aussi en tant que producteurs, qu’on soit responsable. Même si on a un seul ou deux saigneurs, il faut bien le traiter pour qu’il reste toujours dans le métier (…) », a dit le PCA.

Les hévéaculteurs de Guiglo et de Man rencontraient le premier responsable de leur faîtière pour des informations sur l’actualité récente dans la filière et également des actions menées par la FPH-CI pour la défense de leurs intérêts.

La fédération estime, dans les secteurs de Guiglo et de Man à plus de 26 000 planteurs, 36 669 plantations pour une superficie de 87 884 ha, avec une production annuelle évaluée à 420 600 T.