Cette initiative du laboratoire pharmaceutique Roche Côte d'Ivoire avait pour invitées de marque la sénatrice Marie-Irène Richmond Ahoua et la journaliste Agnès Kraidy, toutes deux ayant réussi à triompher du cancer du sein.
Dans son intervention, Agnès Kraidy, qui a été dépistée du cancer du sein en 2015, a repris de larges extraits de son livre « Tu me fous les boules », comme pour témoigner de sa victoire sur cette maladie.
Elle a loué l’action salutaire des cancérologues et des oncologues qui, nuit et jour, se battent pour sauver les femmes. Elle a aussi appelé à amplifier les campagnes de sensibilisation et de dépistages afin de porter l’information jusqu’aux hameaux les plus reculés.
L’émérite journaliste a lancé un appel à tous pour porter le témoignage que le cancer du sein peut se guérir. Agnès Kraidy a, par ailleurs, plaidé pour la « création d’un fonds de solidarité qui puisse prendre en charge les femmes malades du cancer du sein ».
La sénatrice Marie-Irène Richmond Ahoua, une autre survivante du cancer du sein, a, pour sa part, expliqué comment elle a réussi à se surpasser en s’imposant de nouvelles habitudes. « Il faut dire qu’en 2022, le cancer n’est plus du tout une fatalité. Il faut s’imposer un nouveau mode de vie et s’y accrocher », a-t-elle déclaré, tout en exhortant vivement les femmes à se faire dépister le plus tôt possible.
L’autre temps fort de l’activité a été la présentation du Pr Moctar Touré, cancérologue en service au Chu de Treichville. Il ressort de son exposé que le cancer est la première cause de mortalité dans le monde, avec 20 millions de cas par an dont 12 millions de décès.
Le Pr Touré se veut toutefois rassurant, car « 70% des cancers peuvent être évités » s’ils sont dépistés tôt. Malheureusement dans la plupart des cas, « 70% des patients viennent à des stades tardifs ». « On guérit aujourd’hui du cancer du sein. Le potentiel humain en Côte d’Ivoire existe pour opérer, pour faire de la radiothérapie. Mais il faut aller en amont pour faire de la prévention », a-t-il rassuré tout en recommandation les bonnes pratiques qui sauvent, à savoir l’autopalpation des seins, la consultation régulière au moins une fois par an chez son gynécologue, la mammographie régulière pour les femmes de plus de 40 ans.
Pour sa part, Dr Gustave Baï, directeur régional Roche Diagnostic, a adressé des mots de remerciement à toutes les personnes, les organisations engagées dans la lutte contre le cancer du sein, notamment le gouvernement, le Pnlca, les Ong, les entreprises, les donateurs. « Je lance un appel à tous à unir davantage nos forces pour éliminer cette impitoyable maladie, car c’est ensemble que nous pouvons la vaincre. C’est un appel d’espoir », a-t-il renchéri.
Les échanges avec les participants ont permis aux intervenants de réaffirmer leur engagement à lutter résolument contre le cancer du sein en encourageant le dépistage précoce et l’autopalpation des seins.
La Coalition des Ong de lutte contre le cancer (Colcc), représentée par Sophie Pépé, a pris une part active à cette activité.
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