« Je pense que c’est mal parti si nous ne changeons pas de fusil d’épaule, si nous ne révisons pas la démarche, je crains fort que nous allions à l’élaboration d’une constitution qui ne rassemblerai pas le consensus recherché. » Ces propos sont de Pascal Affi Nguessan, président du FPI à la sortie de la rencontre que le président de la république a accordé ce mardi au parti politique.
Poursuivant, il a ajouté que pour le fpi, il y a beaucoup de choses qui ont été faites sur lesquels ils ne sont pas d’accord. « il y’a des approfondissement à faire en ce qui concerne les libertés et les droits, sur la nature du régime, nous ne sommes pas d’accord avec la proposition du chef de l’état de mettre en place un exécutif tricéphale avec un président , un vice-président et premier ministre. Nous ne sommes pas d’accord en ce qui concerne les rapports entre le législatif et l’exécutif, nous pensons qu’il faut mettre en place un mécanisme de collaboration, des différentes institutions dans l’intérêt du pays. La cei n’a pas été pris en compte comme une institution, or matière de démocratie nous pensons qu’il faut aller vers la constitutionnalisation de la cei » a expliqué Pascal Affi Nguessan.
Bien avant, il a indiqué que ce n’est qu’un début d’échange, et il faut noter qu’un certain nombre d’intervenant ont insisté sur la question de la procédure. S’agissant de l’élaboration d’une nouvelle constitution, ils ont marqué leur désaccord sur la démarche que le chef de l’état entend suivre pour l’adoption d’une nouvelle constitution. Pour ces derniers, une nouvelle constitution signifie une rupture dans l’ordre politique, la fin d’un régime, et la fondation d’un nouveau. « Il faut donc que nous nous mettions d’accord sur les problèmes qui se sont posés et sur les propositions qu’il faut faire, pour que tous les problèmes que nous avons rencontré ne se reproduisent plus, jusqu’à ce jour nous n’avons pas fait ce diagnostic, une constitution ce n’est pas seulement l’affaire du président de la république » a dit Affi Nguessan.
Pour lui, dans le cadre de l’élaboration d’une nouvelle constitution, il s’agit de tout le peuple de la Cote d’Ivoire car il faut que les entités représentatives se concertent, confrontent leur lecture de la situation, pour dégager les grands compromis qui vont fonder la nouvelle république. « Cette démarche n’est pas respecté et un certain nombre d’intervenants, ont insisté sur la nécessité de reconsidérer le projet, de le repositionner dans le cadre d’un démarche démocratique et transparente » explique-t-il.
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