Annulation des législatives à Divo : Des courriers révèlent le flou dans la décision du Conseil Constitutionnel

Le dimanche 31 décembre 2016, le Conseil Constitutionnel a rendu publique ses décisions sur les élections législatives du 18 octobre dernier. Sur l’ensemble des votes, deux scrutins ont été annulés dont celui de Divo. La raison est tout aussi simple. Un des candidats à l’élection a reproché au candidat Famoussa Coulibaly de l’UDPCI, vainqueur du scrutin, d’avoir utilisé des affiches à l’effigie du président Ouattara lors de sa campagne.

En tout cas, c’est qu’indique sa note de saisine adressée au Conseil Constitutionnel, le vendredi 23 décembre 2015. « Lors de la campagne électorale, Monsieur Famoussa Coulibaly utilisait des prospectus sur lequel figure l’image du  président de la République et le logo du RHDP », accusait le perdant Lassina Koné. Le courrier acheminé par ce dernier a été réceptionné par le service courrier du Conseil Constitutionnel à 18h05 ?

L’heure pose au clan Famoussa qui crie à la « mascarade ». L’administration travaille-t-elle jusqu’à cette heure-ci ? Vu que sous Ouattara, le travail dans l’administration commence à 7h et se termine à 16h, à quelques exceptions près. Pire, cette plainte, le mis en cause dit n’en avoir pas eu connaissance, si ce n’est le 2 janvier, au lendemain de l’annulation de sa victoire. Chose bizarre !

Car du côté du Conseil Constitutionnel, le service de l’institution présidée par le magistrat Koné Mamadou dit avoir demandé à Famoussa Coulibaly d’apporter « des observations écrites dans un délai de 48h, à compter du 23 décembre 2016 à 18h05 jusqu’au 23 décembre 2016, à 18h05 » face aux accusations. C’est ce qu’indique le courrier n°534 du Conseil Constitutionnel signé du secrétaire général Coulibaly-Kuibiert Ibrahime.

Là encore, le clan Famoussa s’interroge. L’administration et surtout le Conseil Constitutionnel travaille-t-il le samedi et dimanche, de surcroît les 24 et 25 décembre qui sont jours de Noël ?

Affaire à suivre.

César DJEDJE MEL