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Politique

Civisme, immigration clandestine, drogue en milieu scolaire, extrémisme…Vah Yao Josué parle

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Après avoir réussi avec brio l’organisation de la 1re session parlementaire de l’année 2018 du Parlement des jeunes de Côte d’Ivoire (Pjci), qui s’est déroulée du 18 au 21 avril 2018, dans la capitale politique- Yamoussoukro- Vah Yao Josué, président de cette structure apolitique, s’est confié à nous. Dans cet entretien, il parle du civisme, de l’immigration clandestine, de la drogue en milieu scolaire, de l’extrémisme violent...

 Pouvez-vous citer quelques recommandations adoptées à l’occasion de votre 1re Session ordinaire de l’année 2018?

Je voudrais d’abord m’acquitter d’un devoir que recommande tous les dieux, à savoir la reconnaissance à travers des remerciements à l’égard de nos partenaires : la Fondation Félix Houphouët-Boigny pour la recherche de la Paix de Yamoussoukro, et la Fondation Allemande Friedrich Ebert Stitfung (FES) dont les concours ont permis la parfaite réussite de cette première session au siège de la Fondation FHB à Yamoussoukro, qui est pour la circonstance, l’Hémicycle des Jeunes Parlementaires ivoiriens. Cette session a statué sur quatre (4) thématiques à savoir: le civisme, la non-violence, l’immigration clandestine des jeunes, le radicalisme et l’extrémisme violent.

Que comptez-vous faire pour que ces recommandations soient appliquées?

Pour la question relative au civisme, nous demandons que le chef du gouvernement crée une « Commission nationale pour la promotion du civisme et la non-violence » dirigée par des jeunes leaders d’organisations de jeunesses de la société civile actifs sur le terrain dans ce domaine. Et que cette commission soit autonome dans son fonctionnement rattaché soit à la Primature, soit à la Présidence de la République. Car, la lutte contre l’incivisme des jeunes et la violence ne sont pas des affaires bureaucratiques mais des actions de terrain.

Pour ce qui est de l’immigration clandestine, il faut initier des actions de communication active, des séances de coaching et de motivation pour amener les jeunes à croire en eux, en leur potentiel et surtout à leur important rôle à jouer dans le développement du pays. Contre le radicalisme et l’extrémisme violent, nous proposons une lutte réelle contre la stigmatisation, la pauvreté, le chômage et une sensibilisation contre les caractère haineux et racistes.

Quelles sont vos solutions pour lutter contre l’incivisme des populations et l’immigration clandestine des jeunes ?

A l’issue des travaux de la première session parlementaire de l’année 2018, nous, les jeunes parlementaires, avons initié une caravane nationale de sensibilisation des jeunes contre l’incivisme, et sur les dangers liés à l’immigration clandestine. Ce qui pourrait contribuer à remédier à ces maux. Nous faisons du corps à corps avec nos amis jeunes qui sont souvent des rassemblements de masse, et ils nous écoutent mieux.

Est-ce dans ce cadre que vous avez entamé une tournée de sensibilisation et d’information dans les régions du pays, à l’endroit des jeunes Ivoiriens ?

Effectivement. Cette caravane suscite beaucoup d’engouement, de motivation et une forte mobilisation des jeunes partout où nous sommes passés. Pas plus tard que le samedi 30 juin 2018, nous étions à Soubré. Cela, après les villes de Bougouanou, Yamoussoukro, Zuénoula, Vavoua, Daloa, Issia, Arrah etc. Il y a de nombreuses localités qui se préparent à nous accueillir. Évidemment, cela va au rythme des moyens à notre disposition. Il faut le dire, nous roulons dans ce programme sur fonds propre.

Pensez-vous que votre message est entendu par les jeunes ? Si oui, qu’est-ce qui justifie cela ?

Le vrai témoignage, c’est le changement positif du comportement des jeunes eux mêmes, après le passage de cette caravane qui est très importante. Une prise de conscience s’installe, et cela est visible par le dévouement des jeunes et la participation de ces nombreux jeunes à cet élan, par la crédibilité dont jouit le Parlement des jeunes de Côte d’Ivoire (Pjci) auprès de la jeunesse. Aujourd’hui, le Pjci est implanté dans 22 régions de la Côte d’Ivoire et sur toute l’étendue du territoire. Nous sommes sollicités par les jeunes. Ce qui veut dire que le nouveau jeune, le jeune critique, le jeune à la nouvelle mentalité, le jeune développeur, est en train de se construire. Et nous tous serons témoins, dans quelques années, du pouvoir que détient la jeunesse.

La violence en milieu scolaire a ressurgi depuis quelques années. Quel est votre apport dans ce sens ?

D’abord, il faut dire qu’ «on a jamais vu un enfant casser tous les biens de la maison sous prétexte qu’il n’a pas mangé à midi ». Pour dire  que nous croyons que le problème fondamental, c’est la mentalité du jeune. Il y a donc matière à travailler. On a fait croire aux jeunes dans ce pays, que c’est par la violence qu’ils peuvent obtenir gain de cause. Il faut, aujourd’hui leur montrer et leur prouver que tout au contraire, ils peuvent avoir de nombreuses choses dans la non-violence, à l’image de Mahatma Gandhi.

Quelle est votre solution dans ce sens ?

Trouvons un canal sûr, pour que les élèves et étudiants puissent s’exprimer. Nous, au Pjci, nous avons initié depuis 2 ans déjà, un programme national intitulé «pratique de la non-violence en milieu scolaire ». A l’occasion de nos tournées, nous faisons la promotion du civisme. Car, le nouveau jeune, c’est celui qui respecte les Institutions et symboles de la République, et les autorités qui les incarnent. Nous sensibilisons les élèves et étudiants pour l’instauration d’un climat de paix en milieu scolaire. Autrement dit, avant l’ouverture de la rentrée académique prochaine, nous allons initier des séances de sensibilisation et de formation des leaders syndicaux universitaires et scolaires sur le civisme, la non violence, le radicalisme et l’extrémisme violent. Nous avons un vaste projet déjà rédigé, et nous sommes à la recherche de financement. Nous allons mettre sur pied au plan national des clubs du civisme dans les universités, les grandes écoles, les lycées, les collèges et les écoles primaires qui seront coordonnés par les sections des jeunes parlementaires, en concert avec les étudiants et les élèves eux mêmes.

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