L’acquittement de Laurent Gbagbo et Charles Blé Goudé par la Cour pénale internationale (CPI) « sera ressenti comme une vive déception par les victimes des violences post-électorales » ivoiriennes, déplore Amnesty International dans une déclaration publiée mardi.
« L’acquittement de Laurent Gbagbo et Charles Blé Goudé sera ressenti comme une vive déception par les victimes des violences postélectorales en Côte d’Ivoire », affirme Marie-Evelyne Petrus Barry, directrice pour l’Afrique de l’Ouest et l’Afrique centrale à Amnesty International.
Les juges de la CPI ont décidé à la majorité de l’acquittement et de la libération immédiate de MM. Gbagbo et son co-accusé Charles Blé Goudé, soutenant que le procureur n’avait «pas présenté d’éléments suffisants pour prouver le bien-fondé de l’affaire au-delà de tout doute raisonnable ».
«Cette décision de la CPI nous rappelle que l’équité des procès et les garanties d’une procédure légale doivent être au cœur de la justice pénale internationale », note le texte, qui relève que « les victimes des violences de 2010-2011 n’ont pas obtenu des réparations pour les préjudices subis. »
Le Bureau du procureur de la CPI a la possibilité de faire appel de cette décision, a fait savoir le tribunal qui annonce pour ce jeudi les arrangements concernant la remise en liberté des accusés lors d’une audience qui doit avoir lieu dans la matinée devant la Cour.
La Chambre préliminaire de Ia CPI a acquitté l’ancien président ivoirien Laurent Gbagbo et son ancien ministre de la Jeunesse Charles Blé Goudé à la suite d’une requête de la défense, le 23 juillet 2018, demandant l’acquittement et la libération immédiate.
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