Quatre organisations de la société civile sont montées au créneau, dimanche 23 août 2020, pour dénoncer la restriction « arbitraire » de l’ espace civique ivoirien en cette période de précampagne électorale relative au scrutin présidentiel du 31 octobre 2020.
Ils sont au nombre de 4, ces responsables d’organisations de la société civile, qui avaient appelé, samedi dernier, à un sit-in de protestation, devant le palais de justice de Yopougon, contre la candidature du président Alassane Ouattara au scrutin présidentiel du 31 octobre 2020.
Lequel sit-in avait malheureusement été suspendu en raison de la mesure d’interdiction prise par le gouvernement à l’issue du conseil des ministres du mercredi.
Dimanche 23 août 2020, Amani Didier (Tournons la page), Samba David (Coalition des indignés), Alain Patrice Ahimou de la structure Code 91 et Toba Yvone de Novoxci, sont revenus à la charge lors d’une conférence de presse, pour cette fois dénoncer le caractère "antidémocratique" de cette décision qui "restreint" visiblement l’espace civique ivoirien en cette période de précampagne présidentielle.
« Cette décision du gouvernement restreint l'espèce civique et viole le droit fondamental de manifester et d'exprimer librement son opinion; des droits inscrits dans la Déclaration universelle des droits de l'homme et garantis par la constitution en son article 20 », ont-ils déclaré, avant de dénoncé la politique du deux poids deux mesures, observée par le gouvernement dans l’application de cette mesure d'interdiction.
« Il importe de noter que cet arrêté interministériel a été violé par le parti au pouvoir en toute impunité par des manifestations de ses militants sur la voie publique le 21 août à Abobo et Koumassi, encore le 22 août à travers une marche d' Adjamé au Plateau pour exprimer leur soutien au 3? mandat d'Alassane Ouattara », ont fait remarquer ces leaders de la société civile.
« Nous déplorons et dénonçons la restriction de l'espace civique en période pré-électoral. La partialité de l'exécutif, du judiciaire et des forces de l'ordre dans l'exécution de cet arrêté (...) Cette situation au même titre que la candidature anticonstitutionnelle de Ouattara, nous fait déplorer des tensions avec son lot de conflits qui a engendré des dégâts matériels et malheureusement des morts devant lesquels nous nous inclinons. Mais aussi des arrestations de plusieurs manifestants, dont des leaders de la société civile », ont-ils déploré.
En conséquence, la Coalition des indignés, Code 91, Tournons la page Côte d’Ivoire et No vox Côte d’Ivoire, demandent le respect de la Constitution par l'ouverture de l'espace civique afin de permettre à toutes les opinions de s'exprimer librement.
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