Lundi 29 Avril, 2024 - 8:18 AM / Abidjan +33
Lundi 29 Avril, 2024 - 8:18 AM / Abidjan +33
Politique

Procès de Simone Gbagbo: Deux témoins à charge se perdent dans leurs versions

Partages sur Facebook Partages sur Twitter + Partages sur WhatsApp
Single Post
Procès de Simone Gbagbo: Deux témoins à charge se perdent dans leurs versions

Les déclarations de deux témoins à charge ont été mises à mal par la défense et par le juge au procès pour crimes contre l'humanité de Simone Gbagbo, l'ex-première dame de Côte d'Ivoire, qui s'est poursuivi mardi à Abidjan.

Issouf Traoré, menuisier, qui s'est constitué partie civile pour obtenir des dédommagements après des blessures par balles subies le 16 décembre 2010, a été malmené mardi par les avocats de Mme Gbagbo.

M. Traoré a assuré à la barre avoir participé, le 16 décembre 2010, à une marche sur la radio-télévision RTI (télévision d'Etat) à Abidjan, dont la dispersion avait provoqué la mort d'au moins onze personnes, lors de la crise post-électorale de 2010-2011.

Interrogé par le juge Boiqui Kouadjo qui lui demandait de prouver sa présence à cette manifestation, le témoin a répondu en montrant "ses blessures et un certificat médical datant de 2014".

"Pourquoi avoir attendu quatre ans pour te faire délivrer ce papier?", a questionné le juge. "C'est mon père qui m'a demandé de le faire", a répondu le témoin, provoquant la colère des avocats de la défense qui dénoncent "du faux et usage de faux".

Le témoignage d'Assata Silué, policière - qui s'est constituée partie civile après le décès de son frère intervenu au moment de la chute de Laurent Gbagbo (ex-président ivoirien et mari de Simone) en avril 2011 - a également été critiqué.

Selon les avocats de la défense, la policière a présenté devant le juge d'instruction un certificat de décès de son frère dont la date ne concorde pas avec celle fournie lors de son témoignage à la barre mardi. "Vous faites des déclarations mensongères", a lancé le juge à la policière, qui a éclaté en sanglots.

La cour d'assises d'Abidjan juge depuis le 31 mai Mme Gbagbo, 67 ans, pour crimes contre l'humanité, crimes contre les prisonniers de guerre et crimes contre les populations civiles, commis lors de la crise post-électorale. Cette crise avait été provoquée par le refus de M. Gbagbo de reconnaître la victoire de son rival Alassane Ouattara à la présidentielle de novembre 2010.

Me Félix Bobré, l'un des avocats de la défense, a indiqué qu'"une vingtaine de témoins de la défense, dont de nombreuses autorités militaires", seraient appelés à témoigner dans les jours à venir.
Me Soungalo Coulibaly, l'un des avocats de l'Etat ivoirien, a estimé mardi auprès de l'AFP que ce procès était "de plus en plus intéressant". "D'ici fin novembre, on pourra finir", a-t-il ajouté.

Partages sur Facebook Partages sur Twitter + Partages sur WhatsApp

0 Commentaires

Participer à la Discussion

  • Nous vous prions d'etre courtois.
  • N'envoyez pas de message ayant un ton agressif ou insultant.
  • N'envoyez pas de message inutile.
  • Pas de messages répétitifs, ou de hors sujéts.
  • Attaques personnelles. Vous pouvez critiquer une idée, mais pas d'attaques personnelles SVP. Ceci inclut tout message à contenu diffamatoire, vulgaire, violent, ne respectant pas la vie privée, sexuel ou en violation avec la loi. Ces messages seront supprimés.
  • Pas de publicité. Ce forum n'est pas un espace publicitaire gratuit.
  • Pas de majuscules. Tout message inscrit entièrement en majuscule sera supprimé.

Commentez cet article

Auteur Commentaire : Poster votre commentaire
Banner 01

Newsletter Subscribe

Get the Latest Posts & Articles in Your Email

Identifiez-vous

Don't have an account? Registration
OR