Réconciliation au FPI : Hermann Aboa soutient Affi N'guessan

L’appel d’Affi N’guessan à la réconciliation au sein du Front populaire ivoirien (Fpi) continue de susciter des réactions. Après Koné Boubacar et Lorougnon Odette, c’est autour de Hermann Aboa de donner sa position par rapport à cet appel lancé le 10 septembre dernier via sa page facebook ce vendredi 16 septembre.

Contrairement au deux premiers proches de Sangaré Aboudrahamane, le chef de file du camp opposé au président du Fpi, l’ex journaliste de la RTI se réjouit de la démarche de Pascal Affi N’guessan. « J'ai appris avec beaucoup de joie l'information de cette lettre (l’appel à la réconciliation) à son "doyen", le "baobab" Aboudrahamane Sangaré. Ce sera encore une réjouissance pour moi de voir le plus grand parti de l'opposition en Côte d'Ivoire unifié dans une grande camaraderie entre militants et sympathisants », rêve-t-il.

« Je suis resté sur ma faim »

Toutefois, Hermann Aboa marque son insatisfaction vis-à-vis du fond de l’appel qui pour lui, manque d’actes concrets. « Je suis tout de même resté sur ma faim malgré l'appétit qui m'a enivré. L'appel de Pascal Affi N'guessan manque d'actes concrets posés. En effet, il semble inviter la tendance du Congrès de Mama à retrouver le Fpi qu'il préside sans faire des propositions sur la faisabilité, autrement dit, sur le comment va s'opérer. Certains me diront que ce n'est pas tout on dit en public. Nous sommes bien conscients que depuis quelques temps des tractations se déroulent pour sceller les retrouvailles entre les anciens camarades mais la lettre d'Affi aurait gagné dans ce cas par la modification de sa trame. En annonçant simplement les initiatives et actions posées aux fins de la réconciliation », relève-t-il.

Selon lui, « cette lettre devrait se faire en ramenant toutes les deux tendances au même point de départ. En esquissant du pas que celle d'Affi est prête à faire pour regagner la confiance du FPI d'Aboudrahamane Sangaré. Car autant le président Affi revendique le Fpi par le congrès du Parc des sports de Treichville, autant le président Aboudrahamane Sangaré revendique celui de Mama. Cela est certainement dû à un manquement de communication. »

Qu’à cela ne tienne, poursuit-il, « d'une façon ou d'une autre, il y a un gain dans cet acte de foi du"camarade". Il reste à présent, à en élaborer les actions futures en renforçant celles déjà menées. »

« Ni pro-Affi, ni pro-Sangaré »

Hermann Aboa qui se veut conciliant, « saisis ici l'occasion pour rappeler aux militants et sympathisants du Fpi, des deux tendances, de donner une chance à l'apaisement. » Car le présentateur vedette de la défunte émission raison d’Etat reste convaincu que le « parti sera fort que lorsqu'il sera réunifié. »

Aussi, exhorte-t-il les siens à taire « les clameurs et mauvaises langues » tout en espérant « le positif » et en s’accrochant « à cette lueur, aussi petite soit-elle ». M. Aboa qui est actuellement en exile aux Etats-Unis, n’a pas voulu clore sa réaction sans clarifier sa position dans la guéguerre qui oppose les pro-Affi et les pro-Sangaré.

« Depuis le début de cette crise interne, nous avons choisi d'avoir une position médiane en n'étant ni Pro-Affi, ni Pro-Sangaré. Car c'est le Fpi tout court que nous connaissons. Cela nous coûte souvent des interprétations et commentaires médisants. Mais nous continuons d'adopter le même profil car nous savons que le salut de l'ensemble des Ivoiriens viendra de ce parti dont le premier leader Laurent Gbagbo, aujourd'hui en captivité, est le père de la démocratie en Côte d'Ivoire », conclu-t-il.