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Politique

REVISION DE LA CONSTITUTION/ LE "ET" et le "OU" font leur retour

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Alassane Ouattara, président de la République de Côte-D

Dans une interview accordée à notre confrère  " africanewsquick.net " ce vendredi 17 juin, le Secrétaire Exécutif du PDCI-RDA, le Professeur Maurice Kacou Guikahué, propose pour la révision constitutionnelle que les conditions d’éligibilité du Président de la République soient la reprise in extenso de l’Accord de paix inter-ivoiriens de Linas Marcoussis signé en janvier 2003.

A savoir que " Le Président de la République est élu pour cinq ans au suffrage universel direct. Il n’est rééligible qu’une fois. Le candidat doit jouir de ses droits civils et politiques et être âgé de trente-cinq ans au moins. Il doit être exclusivement de nationalité ivoirienne né de père ou de mère Ivoirien d’origine’’.

Les avis sont mitigés sur la question. « Une Constitution est votée pour régler des problèmes. Or les textes actuels que nous avons sont à l’origine des graves troubles que nous avons connus. A mon avis, au-delà de l’âge minimum de 35 ans proposé pour être éligible, il est bien de revoir ce qui touche à la nationalité. La conjonction ‘’ET’’ qui est actuellement dans la Constitution n’a pas fait avancer les choses. Au contraire, il a engendré des soucis desquels le pays essaie de sortir. Je partage entièrement cette proposition car je pense qu’il est en harmonie avec le code de nationalité ivoirienne qui dit qu’on est citoyen ivoirien quand on a un parent ivoirien, c’est-à-dire de père ou de mère », réagit Diabaté Bêh le Secrétaire National du FPI chargé des commune d’Abobo et d’Anyama.

Martial Ahipeaud le président de l’Union pour le développement et des libertés (UDL), par ailleurs président en exercice de la Coalition nationale pour le changement (CNC) pense plutôt qu’une telle proposition n’est plus d’actualité. " Cette proposition est tirée de l’accord de Linas Marcoussis signé en janvier 2003 pour régler la crise armée déclenchée en septembre 2002. Elle aurait dû être appliquée dans cette période. Cela n’a pas été fait et la crise est passée. Pourquoi donc la faire revenir. Elle n’est plus d’actualité ", soutient-il.

Traoré Mamadou le conseiller du président de l’Assemblée Nationale approuve la proposition du PDCI. "Je suis entièrement d’accord avec cette proposition. Je suis militant du RDR et anciennement membre des Forces nouvelles. Nos revendications, je me rappelle, étaient que tous les articles et autres termes qui sont source de conflit soient extraits de la Constitution. Notamment le "ET" introduit en 2000 pour le remplacer par « OU’’. Nous avons toujours souhaité également que tous les ivoiriens aient la possibilité d’être candidat à la présidentielle. La proposition du Secrétaire Exécutif du PDCI dit que le candidat doit être exclusivement ivoirien. Cela suppose que les ivoiriens d’adoption ne sont pas concernés. Personnellement, je pense que quand tu es ivoirien, il faut qu’on te donne la possibilité d’être un jour candidat à la présidence de ton pays".

" Aujourd’hui la Côte d’Ivoire a besoin d’une constitution qui va traverser le temps. Une constitution qui va réconcilier les Ivoiriens. C’est ce à quoi les Ivoiriens doivent se concentrer je pense. Le Président de la République n’est pas un super homme. C’est un homme comme tout autre avant d’occuper cette fonction. Ce qui suppose que tout Ivoirien doit avoir le droit de se présenter. Et pour moi, ce qui doit être mis en avant ce sont les qualités de gestionnaire, de manager et de leader qui peuvent faire avancer le pays ", fait savoir le député RDR d’Abobo, Karamoko Yayoro.

La table ronde de Linas Marcoussis signée en janvier 2003 était présidée par le constitutionnaliste français Pierre Mazeaud, et l’ancien Premier Ministre ivoirien Seydou Diarra ainsi que des représentants de l’ONU, de l’Union africaine et de la CEDEAO. Côté ivoirien, les délégations étaient conduites par Affi N’guessan pour le FPI, Anaky Kobéna pour le MFA, Henri KONAN BEDIE pour le PDCI, Francis Wodié pour le PIT, Alassane Ouattara pour le RDR, Mel Théodore pour l’UDCY, Paul Akoto Yao pour l’UDPCI. L’ex-rébellion armée des Forces nouvelles qui était encore à cette époque scindée en trois mouvements, était représentée par Gaspard Dély pour le MJP, Guillaume Soro pour le MPCI et Félix Doh pour le MPIGO.

Comme on le voit, le débat sur la révision constitutionnelle bat son plein. Et chacun y va de son inspiration. Mais, au regard des différents avis émis par la classe politique, il est certain que la tâche n’est pas aisée pour le comité d’experts mis en place par le Chef de l’Etat pour la rédaction du projet de Constitution.

 

Source : politikafriqueinfo

 

NB: Le titre est de la rédaction

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