Bruno Koné, ministre de la Communication, de l’économie numérique et de la poste : « Ce qui va se passer dans un an »

Vous avez effectué une visite ce matin à la Commission nationale d’accès à l’information publique et aux documents publics (Caidp), quelle importance accordez-vous cette structure ?  

La Caidp a une mission importante, celle d’ouvrir l’information au public. Il  a trois  intérêts. Le premier est pour la presse et les médias pour accéder à une information crédible, rigoureusement sélectionnée et accessible facilement. Le 2e intérêt, c’est que les populations peuvent mieux s’informer. Elles ont la possibilité, à titre personnel, d’accéder à des informations. Le 3e intérêt est pour l’Etat. Au regard des dispositions au plan international, que ce soit le MCC, le Doing Business…, il est demandé à l’Etat de rendre disponible l’information utile aux populations.

Notre pays a fait le choix de rendre libre et disponible cette information. Le pays n’a pas de complexe de ce point de vue. Il n’a pas de problème à rendre disponible cette information. Bien au contraire, elle est positive pour les Ivoiriens et le gouvernement. Il est  important que nous affichions ce que nous faisons, que nous rendions l’information disponible mais aussi que nous informions nos populations.

Quelles sont les actions qui ont été posées pour la transition vers la TNT ?

Grâce au Comité national de la migration vers la TNT (CNM-TNT), des études ont été menées. Il y aura la mise en place de la société de diffusion. La libéralisation du marché a commencé, nous sommes aujourd’hui à un tournant du projet. C’est la création de la société de diffusion qui se fera dans quelques semaines, au plus tard. Une fois cette société créée, elle va travailler à la numérisation de l’ensemble des équipements de transmission qui appartiennent aujourd’hui à la RTI. La totalité des équipements de diffusions seront réhabilités et mis aux normes numériques. De nouveaux émetteurs seront créés pour favoriser une couverture totale du territoire. Le projet avance très bien. Il tient à cœur au président de la République. Nous avons la pression. Il faut aller vite pour permettre aux Ivoiriens d’accéder rapidement à un produit pluriel, de meilleure qualité en matière de diffusion télévisuelle.

A quand les premières chaînes de télévision privée en Côte d’Ivoire ?

Tel qu’on est parti, nous nous donnons un an, au maximum, pour le faire. Mais, nous devons indiquer que nous ne sommes pas en retard. Parce que la diffusion, en Côte d’Ivoire, se fait en VHF (analogique). L’obligation de basculement est fixée à la date de juin 2020. Avant cela, nous voulons aller plus vite pour être aux normes numériques. Nous pensons dans un an, en 2018, pouvoir diffuser dans la majorité des régions du pays en numérique.

Est-ce valable pour les chaînes de télévision privée l’autorisation à diffuser en TNT ?

C’est la même chose. Ces chaînes ont un an, à peu près, pour s’établir. Parce qu’il faut des études complémentaires, importer des équipements, il faut qu’elles s’installent, qu’elles recrutent des techniciens. En même temps, la société de diffusion s’installera. Dans un an, l’ensemble du système sera en place. A la fois l’exécuteur du programme et la société de diffusion. Dans un an, les Ivoiriens pourront consommer plus de chaînes de meilleure qualité.