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Société

Côte d’Ivoire: la détresse des ferrailleurs d'Abobo face aux mesures anti-coronavirus

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Côte d’Ivoire: la détresse des ferrailleurs d'Abobo face aux mesures anti-coronavirus
Dans la commune d’Abobo, dans le nord d’Abidjan, les mesures barrières sont difficilement appliquées. Il faut dire que beaucoup d’Abobolais ne croient pas au coronavirus. 

Pourtant la lutte contre la pandémie et ses mesures drastiques a des conséquences très directes. Elle prive de clients et d’activité depuis la fin mars la « Casse d’Abobo », vaste marché de pièces détachées automobiles. 

 Ce lundi, les magasins et ateliers sont fermés à la « Casse ». Les autorités ont lancé une vaste opération de désinfection des 40 hectares de ruelles. Mais depuis trois semaines de toute façon, il n’y a plus de clients et plus d’activité. Un mal nécessaire pour le président de l'Association des ferrailleurs de Côte d'Ivoire (Aferci), Aboubacar Diallo : « Les uns et les autres doivent être conscients de la pandémie qui sévit non seulement dans notre pays, mais dans tout le monde entier. Je pense que cela doit interpeller tout le monde, tout un chacun. » 


 La sensibilisation est indispensable, mais elle doit s’accompagner d’aide matérielle et financière aux ferrailleurs, estime le président local d’une autre organisation professionnel l’Afecam-CI, Cissé Amadou : « Nous demandons au gouvernement de l’État de Côte d’Ivoire de pouvoir nous subventionner. Si l’État peut faire des efforts pour qu’on puisse aller à la vraie sensibilisation, matériellement, financièrement, c’est ce que nous demandons. » 

 Promesse de 100 milliards de francs CFA 

 Pour l’instant, les dons de vivres n’atteignent pas tout le monde et l’aide annoncée par le gouvernement, qui a promis 100 milliards de francs CFA de soutien au secteur informel, n’arrive pas. Et pour Moussa Konaté, ferrailleur, ce soutien est urgent.


  « Si on me dit que maintenant le virus est dangereux, effectivement, il est dangereux. Mais si je reste à la maison, je peux mourir de faim aussi. Mais qu’est-ce qu’il faut faire ? Je préfère sortir avec le virus que mourir de faim à domicile. Le mois de carême va arriver et c’est une dépense qui est très forte pour la famille, le père, la mère, le cousin... Si je n’ai rien, comment je fais ? Tout le monde va le vivre très mal. Tout le monde va mal jeûner, parce que si tu n’as pas de quoi manger, tu vas jeûner comment ? », interroge le ferrailleur.
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