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Société

Enquête Express: Transport urbain : le calvaire des populations d’Abobo

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Embouteillages provoqués, insultes de la part des apprentis de minicars, et incivisme des chauffeurs, voici ce à quoi la population Abobo et celle de PK18 en particulier est confrontée presque tous les jours.

Se rendre au travail est devenu un exercice compliqué pour les usagers de minicars appelés communément ‘’gbaka’’, tant leur moral et leurs physiques sont mis à rude épreuve.

5h45, nous rencontrons Gbané Salimata, commerçante à Abobo-PK18, carrefour Koffi Jean. Elle nous dit attendre un ‘’gbaka’’ pour rallier son sous-quartier à la gare d’Abobo, où elle effectuera ses courses.

Patience oblige, elle devra attendre jusqu'à 6h30 pour en avoir un, déjà fatiguée nous confie-t-elle.

Juste à côté, une voix se fait entendre. C’est celle de Monsieur K, qui s’offusque du fait que les habitants de cette partie d’Abobo souffrent pour sortir les matins, alors que, la nuit tombée, toutes les devantures de cours sont transformées en parking pour mini-cars. Selon lui, c’est une tactique des chauffeurs de ‘’gbaka’’ pour faire monter les enchères. Cette thèse est renchérie par Oumi, élève en classe de terminale A au lycée municipale de la commune.

La route est prise avec Alidou et Moussa, respectivement chauffeur et apprenti de ‘’gbaka’’.

« Apprenti, ça descend à la pompe », entend-on dans le véhicule. « Oui à la pompe, donne-moi », répond Moussa. « Il n’y a pas monnaie hein, quand je criais avec la monnaie tu étais où ? Tu es sourde ou quoi », dit-il à la dame, qui lui a remis 200 Fcfa pour qu’il y retire 100 Fcfa, prix du transport.

Visiblement vexée, la dame se garde de tout commentaire et attend sa monnaie.

‘’Arrêt mosquée blanche’’, Alidou est obligé de ralentir car les véhicules n’avancent plus. Au carrefour de la gendarmerie de la commune, on peut voir des ‘’gbakas’’ entremêlés, chacun voulant passer avant l’autre, piétinant toutes les règles de la route.

Une fois notre tour de passage arrivé, on se rend compte qu’il n’y a rien qui devrait provoquer cet embouteillage. Mais on continue notre route vers la gare d’Abobo.  Grande surprise, même scenario à ‘’l’arrêt de bus’’. Ralentissement provoqué par l’incivisme des chauffeurs. Pour un trajet qui devait durer maximum 15 minutes, Gbané Salimata, Monsieur Kablan et nous, n’avons pas mis moins de 45 minutes.

Le calvaire que nous avons vécu à Abobo, est le même que vit Martial, à Koumassi. Dans nos prochaines publications, nous vous parlerons de ce que le boulevard Valérie Giscard d’Estaing (Vge) représente pour les habitants d’Abidjan Sud.  

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