
La Fédération nationale des sourds de Côte d’Ivoire (Fenasoci) a lancé la Semaine internationale des personnes sourdes (Sips) et la Journée internationale des langues des signes (Jils) 2025 à Abidjan. Ces événements, qui se déroulent du 18 au 25 septembre, ont pour but de sensibiliser le public aux droits et aux défis de la communauté sourde.
Lors d'une conférence de presse à Yopougon, la Fenasoci a expliqué que le thème choisi par la Fédération mondiale des sourds (FMS) est : "Pas de droits de l’homme sans droits à la langue des signes". Selon Ouattara Yegueleworo, chef de programme à la Fenasoci, ce thème souligne que la langue des signes n’est pas qu’un simple outil de communication, mais un droit fondamental pour garantir l’égalité et la dignité des personnes sourdes.
Les défis de la communauté sourde en Côte d'Ivoire
Bien que des efforts aient été faits, la Fenasoci a souligné plusieurs défis majeurs auxquels la communauté sourde est confrontée en Côte d'Ivoire :
L'absence de reconnaissance officielle de la langue des signes ivoirienne.
Un faible accès à l'éducation.
Une discrimination persistante sur le marché du travail.
Un programme axé sur la visibilité et l'inclusion
Les célébrations mettront en lumière la culture sourde et plaideront pour une meilleure inclusion :
La Journée internationale des langues des signes (23 septembre), qui se tiendra au Centre pilote de Port-Bouët, valorisera la culture sourde à travers des plaidoyers et des prestations artistiques.
Le 24 septembre, un atelier de plaidoyer aura lieu au siège du Conseil national des droits de l'homme (Cndh) pour discuter de l'accès des personnes sourdes aux métiers de l'enseignement. Des institutions éducatives et des décideurs publics seront présents pour formuler des recommandations.
Une table ronde sur l'emploi des personnes sourdes clôturera les festivités le 25 septembre.
Bony Albert, le nouveau président du conseil d’administration de la Fenasoci, a rappelé que la fédération regroupe 27 associations et a lancé un appel à la compréhension et à l'inclusion. "Les personnes sourdes ne demandent pas de la pitié, mais le respect, l’égalité des chances et la reconnaissance de leurs droits," a-t-il conclu.
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