Le groupe français Rougier va-t-il pouvoir fêter un siècle de présence dans les forêts d’Afrique ? Sa situation est en tout cas très délicate, puisqu’il a dû déposer le bilan. L’ancien patron du groupe, Francis Rougier, petit-fils du fondateur, joue les pompiers à 70 ans. Il a demandé au tribunal de commerce de Poitiers d’accorder à la holding un plan de sauvegarde : un gel des créances vis-à-vis des banques ; et un plan de redressement judiciaire pour la filiale de commercialisation Rougier Afrique internationale, qui devrait se traduire par quelques suppressions d’emplois sur la quarantaine qu’elle compte à Paris.
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Cela ne règle pas le sort des filiales africaines du groupe, qui emploient la quasi-totalité des salariés : 2900 personnes. Rougier a des filiales dans quatre pays d’Afrique centrale. Au Gabon, Rougier se porte plutôt bien, la société forestière a digéré l’interdiction d’exporter les grumes, c’est-à-dire le bois brut, après avoir investi dans la transformation sur place. Et les expéditions sont fluides à partir du port de Libreville.
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